Quatre (bonnes) raisons pour abandonner ses études

Tim Reichel a conseillé des milliers d’étudiants dans sa carrière. Selon lui, il faut aussi parfois savoir dire stop et changer de voie. Explications.

Courrier Expat – En tant que conseiller d’éducation à l’université RWTH d’Aix-la-Chapelle, Tim Reichel passe ses journées à conseiller les étudiants et à les remotiver. Mais ce spécialiste, qui est l’auteur de quinze livres sur l’éducation, estime qu’il faut aussi savoir jeter l’éponge. Il a expliqué, dans les colonnes du Spiegel, à quel moment il est judicieux de dire stop.

Avoir parfois envie de laisser tomber ses études est tout à fait normal, et passer par des phases de découragement fait partie de la vie étudiante. Cela ne signifie pas pour autant qu’il faut changer de voie. Pour Tim Reichel, il faut s’y résoudre “lorsque vos études vous rendent malheureux en permanence” et qu’un “point critique est dépassé”. Il existe, selon lui, quatre signes indiquant que c’est le cas.

1 – Vous ne vouliez pas de cette vie

“La plupart des étudiants de première année commencent leurs études avec de faux espoirs”, note Tim Reichel.

“Ils espèrent un monde universitaire coloré et joyeux avec des conférences enchanteresses et des après-midi libres passés en compagnie de leurs camarades dans la verdure d’un campus – mais, à la place, leur vie est faite de statistiques, de fiches et d’examens. […] Ce choc de réalité, qui s’installe souvent dans les trois premiers semestres, est dur.”

Tout cela est courant et n’est pas une raison suffisante pour arrêter son cursus. En revanche, il faut se demander si, à la lumière de ce que vous savez aujourd’hui sur votre université ou votre diplôme, vous feriez le même choix d’orientation. Si la réponse est négative, il faut sans doute arrêter.

2 – Vous ne savez pas vers quoi cela vous mène

Beaucoup d’étudiants se lancent sans vraiment avoir de projet professionnel et sans savoir à quel métier ou à quel secteur leurs études peuvent les conduire. Bien sûr, note Tim Reichel, il n’est pas nécessaire d’avoir un plan de vie pour les quarante prochaines années. Cependant, si vous vous rendez compte que vous êtes dans une voie de garage, il est peut-être judicieux de vous réorienter… À moins de vouloir étudier pour étudier.

3 – Vous êtes nul

Avoir des faiblesses est normal. Faire des progrès aussi. Mais parfois, on se heurte à un mur quels que soient les efforts déployés. Certaines personnes ne sont tout simplement pas faites pour certaines matières, et la situation devient critique quand ces matières sont les piliers de leur cursus.

Si vous êtes dans ce cas, “premièrement, [vos] efforts ne sont pas justifiés ; deuxièmement, vous devez comprendre que les problèmes seront permanents”, même une fois que vous serez diplômé.

“Si, au début de votre parcours universitaire, vous avez eu la malchance de choisir un cursus qui ne correspondait pas vraiment à vos talents, il est logique d’emprunter une autre voie le plus tôt possible.”

4 – Vous êtes débordé en permanence

Être sous l’eau au moment des examens, par exemple, est assez classique, et il n’y a pas de quoi s’affoler. “Cela devient inquiétant lorsque cette condition persiste et [s’impose comme] la norme.” Être débordé en permanence vous coupera de votre vie sociale, de vos amis, vous épuisera. Tim Reichel conseille de se protéger du burn-out et de penser à son équilibre : “Que vaut une formation universitaire si elle rend malade ?”

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Source : Courrier Expat

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