La préparation des prochaines élections par le gouvernement mauritanien et la convocation d’une session extraordinaire de l’UPR sont considérées par les observateurs comme des signaux pour ouvrir la voie à un deuxième mandat de Ould Ghazouani.
Dans un contexte de suspension du dialogue politique cette volonté politique du gouvernement est une défiance à l’opposition appelée à réagir face à cette offensive du premier ministre Ould Bilal qui entend dès maintenant assurer un deuxième mandat au président Ould Ghazouani.Les observateurs ne sont pas dupes. La création de comités techniques pour le bon déroulement des prochaines échéances s’inscrit dans le cadre du règlement des problèmes à huit clos c’est à travers les comités interministériels.
L’enjeu est de maintenir le statu quo c’est-à-dire les deux mamelles des élections : le conseil constitutionnel et la CENI.Il s’agit des deux lois fondamentales qui régissent le régime électoral. En réalité elles organisent dans la pratique la tricherie électorale depuis plus d’une décennie.
Cette anticipation du gouvernement intervient au moment où l’UPR convoque une session extraordinaire sur la situation politique tendue depuis un mois. Dans ces conditions, les jeux semblent être faits pour les prochaines élections à moins que l’opposition s’y oppose.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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