
Les observateurs reviennent cette semaine sur les interdictions des activités et réunions sauf pour les partis politiques et la société civile par les autorités de Nouakchott. Une mesure qui pointe du doigt les associations et réunions non officielles.
Cette circulaire du ministre de l’Intérieur qui s’adresse aux gouverneurs et préfets ainsi que les chefs des centres administratifs est une mesure contre surtout les utilisateurs des plateformes de la communication sociale ou réseaux sociaux qui viennent d’enflammer le pays ces deux dernières semaines au point de créer un climat de suspicion et de haine entre les Mauritaniens à la suite des propos racistes contre les peuls.
En pointant les associations et les réunions non officielles, le ministre de l’Intérieur menace l’exercice du droit à liberté d’association et de réunion et de pensée reconnue pourtant par la nouvelle loi déclarative des associations adoptée en 2021. Cette interdiction cache mal une période compliquée du régime de Ould Ghazouani qui fait face à plusieurs feux avec la montée du racisme, du féodalisme et de la suspension du dialogue politique.
Ce retour au musellement des associations est la conséquence directe de l’application de la loi liberticide sur les symboles de l’Etat sur la sellette depuis la condamnation la semaine dernière à Nouakchott de deux mauritaniens à 4 ans de prison dont deux en sursis pour atteinte à l’unité nationale et à la cohésion sociale.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 08 juin 2022)
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