Face aux nombreuses années de sécheresse qui ont décimé les palmeraies en Adrar et au Tagant, le gouvernement met en place un programme d’urgence pour préserver les oasis au Nord du pays.
Au cœur de cette intervention exceptionnelle la volonté du gouvernement est de sauver un million de palmiers dans cette partie Nord du pays aride et confrontée depuis des années à la rareté de l’eau et à l’exploitation anarchique de cette ressource importante pour l’économie du pays.
Face à cette situation la mise en place d’un programme d’urgence qui coutera aux contribuables plus d’un milliard d’ouguiya axé sur la création d’unités de productions, l’application et le respect des normes techniques, l’augmentation du niveau des lacs souterrains et de surface et enfin pour la première fois la garantie de l’accès des groupes vulnérables à la propriété de palmeraie.
L’objectif pour le ministre de l’Agriculture est d’augmenter la productivité et d’élever le niveau de la qualité de la production pour couvrir les besoins du pays estimés à 47 000 tonnes.
Cette sauvegarde des palmeraies au Nord contraste avec la confiscation des terres agricoles du Sud qui ne seront pas mises en valeur par leurs propriétaires. Il s’agit de l’accaparement des terres agricoles au profit maintenant des hommes d’affaires du pays qui entre dans sa phase décisive de dépeçage de la vallée qui remonte à la réforme foncière de 1983. Deux poids deux mesures pointés par les observateurs. L’idée que les Mauritaniens vont manger plus de dattes que le couscous d’ici 2024 n’est pas saugrenue.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 01 juin 2022)
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