
L’interpellation et d’agents immobiliers et le licenciement de cadres à la direction des Impôts ce début de semaine à Nouakchott, sont de signes révélateurs que la bataille contre la corruption sera longue et difficile d’ici 2024.
C’est un nouveau vent de bonne gouvernance qui souffle au sein du gouvernement depuis le dernier remaniement. De nouvelles têtes sont en train de tomber après le limogeage des patrons des Domaines du patrimoine de l’Etat et de l’habitat. Trois cadres ainsi des Impôts viennent d’être virés après la découverte de falsifications de documents fiscaux annuels pour les voitures. Ajoutez à ce tableau de chasse des fraudeurs de l’administration centrale, près de 70 agents courtiers immobiliers sont interpellés et mêlés dans des affaires de vente illicite de terrains à Nouakchott.
Une bataille visible et concrète contre la corruption encouragée par les dernières décisions du conseil des ministres qui a ratifié la convention de l’Union africaine contre la corruption et la loi organique relative à la cour des comptes. Mais cette volonté d’éradiquer les prévaricateurs se heurte toujours au blocage de personnalités influentes du régime qui interfèrent dans les interpellations de certains cas qui touchent les proches surtout dans la question foncière, véritable casse-tête du gouvernement contre les faussaires et les courtiers.
Plus encore ce pouvoir fort que tente d’incarner Ould Ghazouani se trouve fissurer à l’intérieur à deux mois de la fin du quinquennat. Depuis son accession au pouvoir le président mauritanien ne cesse de mettre à l’épreuve le gouvernement et de critiquer son laxisme face aux prévaricateurs du régime qui sont légion dans l’administration centrale et touchant des proches.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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