La modification des attributions, organisation et fonctionnement du Haut conseil de l’Education par le dernier conseil des ministres est considéré par les observateurs comme un simple toilettage de la nouvelle institution rattachée à la présidence pour redorer le blason de ses membres qui passent maintenant à 28 conseillers.
Cette augmentation de conseillers résulte de l’élargissement du Haut conseil à l’Association des Maires et des conseils régionaux pour répondre aux critiques de sa représentativité au niveau national. Mais toujours est-il que les pouvoirs attribués au président, au premier ministre et au ministre de l’Education nationale sont toujours plus importants que les associations.
La nouvelle institution pour réformer le système éducatif reste ainsi une chambre d’enregistrement où les conseillers ne peuvent pas influer sur les décisions même du ministre de l’Education nationale qui a des coudées franches sur la loi d’orientation comme en témoigne son projet en attente depuis un mois à cause des polémiques qu’elle suscite au sein de l’opposition, des associations nationales culturelles ( pulaar, soninké et wolof) et la société civile parce qu’elle remet en cause les grandes lignes du rapport de la concertation nationale sur la réforme du système éducatif.
Finalement c’est une institution budgétivore qui va plus grever le trésor public que de résoudre un système éducatif qui exclue les écoliers non arabophones. Un organe plus de prestige qu’acteur de changement des réformes de l’Education nationale malgré ses nouvelles attributions.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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