Courrier international – Elles sont culpabilisées par leur entourage ou subissent carrément des pressions et des menaces de leur époux. Dans le monde musulman, des femmes sont forcées à respecter le jeûne, malgré les exceptions prévues par la religion et les conseils de médecins. Quitte à finir à l’hôpital ou à ne plus pouvoir nourrir leurs nouveau-nés, raconte le journal en ligne “Raseef22”.
Une amie m’a raconté l’histoire de sa voisine, enceinte de sept mois, qui a été transférée à l’hôpital parce qu’elle avait continué à faire le jeûne du ramadan malgré son épuisement et son ventre qui enflait.
C’est sa famille qui l’a poussée à le faire, alors même que la religion permet notamment d’en être dispensée en cas de grossesse. Son mari lui disait qu’il avait le droit de l’y obliger puisque c’était lui, en tant qu’époux, qui allait être responsable devant Dieu si elle devait commettre le péché de s’y soustraire. Après son passage à l’hôpital, elle a été ramenée à la maison, en toute discrétion. Et les gens ont commencé à dire que l’enfant était mort-né.
Il est courant que des femmes enceintes, ou qui allaitent, subissent toutes sortes de pressions à ce sujet. Parfois, leur entourage les incite simplement à jeûner, tout en parlant en mauvais termes de celles qui ne le font pas. Elles peuvent aussi subir des menaces de divorce, sous prétexte que c’est sur le mari que la “faute” rejaillirait.
Aliaa Talaat
Source : Courrier international
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