Courrier international – Emmanuel Macron et Marine Le Pen sont qualifiés pour le second tour de la présidentielle française. Le président sortant arrive en tête, avec un score aux alentours de 28 %, contre 23 ou 24 % pour la candidate du Rassemblement national. Jean-Luc Mélenchon obtient entre 20 et 21 % des suffrages.
Dans son live, le Guardian commente : “Le président sortant s’impose avec une marge assez nettement supérieure à ce que prévoyaient les spécialistes, mais Marine Le Pen enregistre toutefois un excellent résultat. De quoi donner à ses partisans des raisons d’espérer à la veille d’un second tour qui promet d’être très serré.”
Même son de cloche en Espagne. Pour La Vanguardia, c’est avec “un avantage clair” que le chef de l’État a battu sa concurrente, un avantage “bien plus clair que prévu”. Ces derniers jours, les sondages prévoyaient un “coude-à-coude” entre ces candidats, rappelle La Vanguardia. Les résultats étaient donc très attendus, aussi bien en Europe qu’ailleurs. Une attente exacerbée par le contexte géopolitique de la guerre en Ukraine et les tensions avec Moscou.
Sortir du vote protestataire
À Londres, le Daily Telegraph souligne qu’après avoir négligé la campagne tandis que Marine Le Pen enchaînait les apparitions locales, le président sortant ne doit pas pêcher par orgueil au second tour : “La victoire finale devrait revenir à Emmanuel Macron, dont le pari de faire campagne tardivement et sporadiquement semble s’être révélé gagnant. Il doit aujourd’hui affronter un adversaire plus difficile qu’en 2017, même si son plus grand ennemi est probablement la résignation.”
En Suisse, le quotidien Le Temps estime que le président de la République se trouve en “solide” position pour rallier l’électorat modeste autour de lui. Désormais il s’agira de défendre son bilan, note le journal : la campagne qui va démarrer dès ce soir “portera à la fois sur le bilan présidentiel et sur l’avenir, dont le chef de l’État veut faire son leitmotiv. Son objectif peut se résumer à son slogan de 2017 : garder la France en marche. Il en a désormais les moyens.” Il s’agira cependant de changer l’ambiance de la campagne présidentielle : “comment passer, en deux semaines, d’un vote protestataire à un vote constructif ? Le visage politique de la France de 2022 n’est pas encore acquis.”
La une du quotidien suisse Le Temps de lundi 11 avril.
Un duel annoncé depuis longtemps
Le duel Macron-Le Pen, les analyses de la presse internationale l’annonçaient depuis longtemps. Ainsi, l’influence grandissante des idées de l’extrême droite dans le débat public et politique inspirait au Christian Science Monitor cette mise en garde, en mai 2021 : “À l’approche de la présidentielle française de 2022, les deux favoris jouent à échanger leurs idées”, écrivait l’hebdomadaire …
Source : Courrier international
