
Incontestablement c’est la nomination de l’ancien ministre de l’Intérieur Ould Merzoug aux Affaires étrangères de la Mauritanie qui focalise l’attention des observateurs qui pointent un tabou brisé par le président Ould Ghazouani, celui d’un poste jusqu’ici chasse-gardé qui revient à un haratine.
Un nouveau geste du chef de l’Etat qui consolide son ouverture vers l’élite haratine avec en plus la reconduction de Ould Bilal. En nommant l’ancien ministre de l’Intérieur aux affaires étrangères, Ould Ghazouani fait ce qu’aucun de ses prédécesseurs depuis 1978 n’a fait. Les Affaires étrangères étaient jusqu’ici la chasse-gardée d’une seule communauté, l’élite arabo-berbère dirigeante pour préserver l’image d’une Mauritanie blanche.
Une politique étrangère tournée essentiellement vers les pays arabes et notamment du golfe pour les financements des projets. Ould Ghazouani brise ainsi un vieux tabou pas attendu par les observateurs qui pointent des avancées dans sa politique de discrimination positive avec un premier ministre et un ministre des Affaires étrangères haratins.
Une rupture idéologique par rapport aux régimes précédents considérée comme un premier pas vers une cohabitation apaisée en attendant le règlement définitif du passif humanitaire, gage de l’unité nationale et de la cohésion sociale.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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