Live en cours – Guerre en Ukraine : ​attaque ukrainienne sur le sol russe

Le MondeL’attaque du dépôt de pétrole à Belgorod, en Russie, par l’armée ukrainienne pèsera sur les pourparlers entre les deux pays, a averti le porte-parole du Kremlin. Dans la région de Tchernihiv, au nord-est de Kiev, les forces ukrainiennes ont repris du terrain. L’évacuation des habitants de Marioupol reste incertaine, selon le CICR.

13:45

Plus de 4,1 millions de réfugiés ukrainiens selon le Haut-Commissariat pour les réfugiés

 

Un peu plus de 4,1 millions d’Ukrainiens ont fui leur pays depuis l’invasion déclenchée par les Russes le 24 février, selon les chiffres du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). « Forcés de fuir pour rester en vie. Forcés d’abandonner leur foyer. Forcés de se séparer de leurs familles. Cette tragédie doit prendre fin », a affirmé le HCR.

 

Depuis le 22 mars, le flux de réfugiés s’est nettement ralenti, aux alentours de quarante mille passages quotidiens. Au total, plus de dix millions de personnes, soit plus d’un quart de la population, ont dû quitter leur foyer en traversant la frontière pour trouver refuge dans l’un des pays limitrophes, ou bien en trouvant refuge ailleurs en Ukraine. L’Organisation des nations unies (ONU) estime à presque 6,5 millions le nombre de déplacés à l’intérieur du pays.

 

L’Europe n’a pas connu de tels flots de réfugiés depuis la seconde guerre mondiale. Quelque 90 % de ceux qui ont fui l’Ukraine sont des femmes et des enfants. Selon l’Unicef, environ deux millions d’enfants se trouvent parmi les personnes ayant fui. L’organisation estime aussi que plus de la moitié des 7,5 millions d’enfants que compte le pays sont soit des déplacés internes soit des réfugiés.

 

Environ 204 000 non-Ukrainiens ont aussi fui le pays et rencontrent parfois des difficultés à rentrer dans leur pays d’origine. Avant ce conflit, l’Ukraine était peuplée de plus de 37 millions de personnes dans les territoires contrôlés par Kiev – qui n’incluent donc pas la Crimée (Sud), annexée en 2014 par la Russie, ni les zones de l’Est sous contrôle des séparatistes prorusses depuis la même année.

 

13:41

Le Kremlin veut « expliquer » la guerre en Ukraine à Gérard Depardieu

 

L’acteur français a dénoncé jeudi les « folles dérives inacceptables » de Vladimir Poutine et apporté son soutien au « peuple russe [qui n’en] est pas responsable ». « Je pense que Depardieu ne comprend sans doute pas tout ce qui se passe, car il n’est pas totalement plongé dans l’actualité politique », a persiflé vendredi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. « Il ne comprend pas (…) ce que sont (les régions séparatistes prorusses en Ukraine de) Donetsk et Lougansk, il n’est pas au courant des bombardements de civils », dont Moscou accuse Kiev, a-t-il ajouté. « Si cela est nécessaire, nous sommes prêts à le lui raconter et à lui expliquer afin qu’il comprenne mieux. S’il le souhaite. »

 

Signe de l’agacement suscité à Moscou par les critiques de M. Depardieu, un député russe, Soultan Khamzaev, a appelé les autorités à lui retirer la nationalité russe et à transférer ses biens immobiliers dans le pays à des associations caritatives. « Il est important de parler de la nécessité de retirer son passeport à Gérard Depardieu pour ses attaques présomptueuses et sa prétention à parler au nom du peuple russe, qui ne lui a pas délégué » ce droit, a déclaré M. Khamzaev, cité par les agences russes.

 

M. Depardieu possède un passeport russe depuis 2013, un document remis personnellement par M. Poutine, qu’il a couvert d’éloges ces dernières années, le comparant par exemple au pape Jean-Paul II. Mais après le déclenchement de l’offensive russe en Ukraine, le 24 février, l’acteur français a exprimé son opposition contre cette « guerre fratricide », appelant le 1er mars à « arrêter les armes et négocier ».

 

13:30 L’essentiel

Le point sur la situation à la mi-journée

  • Un dépôt de pétrole de la ville de Belgorod, en Russie, a été visé vendredi matin, provoquant plusieurs explosions et un incendie important. L’hypothèse d’une opération ukrainienne, très probable, a été rapidement reprise par les autorités russes. Elle n’avait, pour le moment, pas été confirmée côté ukrainien. Deux personnes travaillant sur ce dépôt géré par l’entreprise Rosneft auraient été blessées. Après le lever du jour, un incendie important était toujours visible sur place, avec au moins huit réservoirs en train de brûler. Les habitants de trois rues voisines ont été évacués.
  • Les pourparlers entre les délégations russe et ukrainienne ont repris vendredi, à la mi-journée, en visioconférence, a annoncé un négociateur russe. Peu avant, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, avait estimé que l’attaque sur le dépôt de carburant allait peser sur les négociations.
  • Vendredi devait avoir lieu l’évacuation de civils toujours pris au piège dans la ville assiégiée de Marioupol. Un convoi restreint de la Croix-Rouge est parti de Zaporijia vendredi matin, espérant aller à la rencontre des quarante-cinq cars affrétés par l’Ukraine. Toutefois, un porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge a estimé, dans la matinée, qu’il n’était pas certain que l’évacuation puisse se dérouler. Par ailleurs, les trois véhicules partis en direction de Marioupol n’étaient pas autorisés à convoyer des vivres et de l’aide humanitaire. Selon des estimations, environ 160 000 habitants seraient encore dans la cité portuaire.
  • D’après le dernier rapport du renseignement britannique, les forces ukrainiennes ont repris du terrain dans la région de Tchernihiv, au nord-est de Kiev. Le gouverneur de la région a aussi déclaré, vendredi, que les troupes russes qui assiégeaient la ville depuis le début de l’invasion de l’Ukraine avaient commencé à se retirer. Moscou a annoncé concentrer ses efforts militaires sur l’est du pays, mais aucun retrait significatif n’a été confirmé pour le moment. Selon le gouverneur de la région, des soldats russes sont encore déployés au nord de Tchernihiv, en direction de la frontière avec la Biélorussie et la Russie, et il est prématuré de baisser la garde.
  • A partir de vendredi, les acheteurs de gaz russe de pays « inamicaux » devront avoir des comptes en roubles, faute de quoi la Russie ne les livrera pas, a annoncé jeudi le président russe, Vladimir Poutine. L’Allemagne et la France se « préparent » à un potentiel arrêt des importations de gaz russe, les Européens refusant le paiement en roubles exigé par Moscou, a réagi le ministre de l’économie français, Bruno Le Maire. Les pays européens continueront de payer le gaz russe en euros et dollars comme cela est « écrit dans les contrats », a assuré le chancelier allemand, Olaf Scholz.

13:18

Une roquette est tombée sur le village russe de Nikolskoïe, dans la région de Belgorod

 

Après la frappe sur un dépôt de carburant à Belgorod, en Russie, l’agence de presse russe TASS a fait part dans la journée d’un second incident. Une roquette serait tombée sur le territoire du village de Nikolskoïe, également dans la région de Belgorod, mais à environ cinquante kilomètres de la frontière.

 

Selon cette source, la roquette venait du territoire ukrainien et n’a fait aucune victime ni aucun dégât en tombant. Des images de la frappe ont été diffusées sur la messagerie sécurisée Telegram :

 

13:15

La société française du transport Gefco va racheter les parts des Chemins de fer russes, son actionnaire majoritaire

 

Gefco, entreprise internationale française dans le secteur du transport et de la logistique, va racheter les 75 % de parts de son actionnaire majoritaire, les Chemins de fer russes (RZD), placé sous sanctions internationales pour son rôle dans la guerre en Ukraine, a annoncé le groupe. Alors que plusieurs repreneurs s’étaient manifestés, « le directoire de Gefco a décidé, avec l’accord de son conseil de surveillance, que la société elle-même rachètera les 75 % de ses parts actuellement détenues par les Chemins de fer russes », a informé la société dans un communiqué. Cette opération devrait être réalisée « avant le 11 avril », est-il précisé.

 

13:01

La frappe contre un dépôt de carburant russe va peser sur les négociations avec l’Ukraine, avertit le Kremlin

 

Après une frappe en Russie sur un dépôt de carburant, attribuée aux forces ukrainiennes, Moscou a estimé que cette attaque allait peser sur les pourparlers en cours avec la partie ukrainienne. « Il est clair qu’on ne peut pas considérer cela comme quelque chose qui va créer les conditions appropriées pour la poursuite des négociations », a estimé le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.

 

Vendredi matin, deux hélicoptères ont touché un dépôt de carburant à Belgorod, en Russie. La réalité des frappes ne fait aucun doute, ce qui explique probablement que les autorités russes n’aient pas cherché à temporiser ou à dissimuler les faits. L’hypothèse d’une opération ukrainienne, très probable, a été rapidement reprise par les autorités russes, mais elle n’avait, pour le moment, pas été confirmée du côté ukrainien.

 

De son côté, le ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, a tout de même fait état de progrès dans les discussions avec l’Ukraine, il a annoncé que Moscou préparait sa réponse aux propositions formulées par Kiev.

 

S’exprimant devant la presse, le chef de la diplomatie russe a jugé que les discussions devaient se poursuivre, tout en disant avoir constaté que les Ukrainiens commençaient à se montrer beaucoup plus « compréhensifs » au sujet de la Crimée, annexée par la Russie en 2014, et du Donbass, où Moscou a reconnu l’indépendance des républiques autoproclamées de Donetsk et Louhansk.

 

Vendredi, à la mi-journée, les pourparlers ont repris en visioconférence, a annoncé un négociateur russe.

 

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Source : Le Monde

 

 

 

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