Football : Egypte-Sénégal et Cameroun-Algérie, principales affiches des barrages de la Coupe du monde

Dix sélections vont briguer les 25 et 29 mars les cinq places réservées à l’Afrique pour le Mondial 2022 au Qatar.

Le MondeDix équipes africaines vont s’affronter, les 25 et 29 mars, pour décrocher l’une des cinq places réservées au continent pour la prochaine Coupe du monde de football qui doit se tenir au Qatar du 21 novembre au 18 décembre.

Deux affiches retiennent plus particulièrement l’attention : Egypte-Sénégal, un mois et demi après la finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) remportée par les Lions de la Teranga, et Cameroun-Algérie. Les trois autres rencontres opposeront la République démocratique du Congo (RDC) au Maroc, le Mali à la Tunisie et le Ghana au Nigeria.

Egypte-Sénégal (25 mars au Caire)

Comme une répétition générale avant les matchs de barrage de la Coupe du monde, Pharaons égyptiens et Lions de la Teranga sénégalais se sont déjà affrontés en finale de la CAN le 6 février. Et c’est donc en champion d’Afrique que le Sénégal arrive au Caire, avec le statut de favori et l’avantage de recevoir à Dakar, lors du match retour. Historiquement, les Lions ont toujours plutôt bien négocié leurs voyages en Egypte, même si les Pharaons ont juré de prendre leur revanche après avoir été privés d’un huitième titre continental.

 

Les deux attaquants de Liverpool, Mohamed Salah et Sadio Mané, qui se retrouveront face à face pour un duel très attendu par leurs fans, se portent à merveille et continuent d’accumuler les buts et les passes décisives avec leur club. Sils veulent prendre une option avant le match retour à Dakar le 29 mars, les Egyptiens devront proposer un football un peu plus audacieux qu’au Cameroun. L’incandescent public du Stade international du Caire pourrait les y inciter.

Cameroun-Algérie (25 mars à Douala)

Il s’est passé beaucoup de choses au Cameroun depuis la fin de la CAN que le pays a organisée. Le sélectionneur portugais Antonio Conceiçao, pourtant soutenu par Narcisse Mouelle Kombi, le ministre des sports, a été prié de faire ses cartons, selon la volonté de Samuel Eto’o. L’ancien international, devenu en décembre 2021 président de la Fédération camerounaise de football, a pu compter sur de hauts appuis politiques pour se débarrasser du Portugais et nommer à sa place Rigobert Song (45 ans), l’ex-capitaine des Lions indomptables.

 

Un changement forcément risqué avant une échéance aussi importante que celle qui attend les Camerounais. Surtout face à une sélection algérienne bien décidée à prendre sa revanche après une CAN calamiteuse : les Fennecs, tenants du titre continental en 2019, ont été éliminés dès le premier tour. Les joueurs de Djamel Belmadi jurent avoir tourné la page camerounaise et comptent bien profiter de la forme étincelante de Riyad Mahrez à Manchester City et d’Islam Slimani, qui a retrouvé du temps de jeu – et son efficacité – depuis son retour au Sporting Lisbonne, pour préserver leurs chances de qualification avant le match retour à Blida, le 29 mars.

Mali-Tunisie (25 mars à Bamako)

Mohamed Magassouba, le sélectionneur du Mali, jouera son avenir lors de cette double confrontation avec la Tunisie. Qu’il se rassure, son homologue tunisien Kalel Jadri, nommé après le renvoi de Mondher Kebaier suite à l’élimination des Aigles de Carthage en quarts de finale de la CAN, est dans une situation similaire. A cette différence près que le Malien a été placé sous la surveillance d’un collège d’experts composé d’un aréopage d’anciens internationaux.

 

Le Mali, de nouveau autorisé à jouer à Bamako après avoir disputé à Agadir (Maroc) ses rencontres « à domicile » du deuxième tour des qualifications, vise une première participation à une Coupe du monde. Seydou Keïta, l’ancien capitaine des Aigles, s’est personnellement investi pour mobiliser les supporteurs, puisqu’il a déboursé près de 8 000 euros pour offrir 5 000 places à des enfants résidant dans six communes du district de la capitale.

RDC-Maroc (25 mars à Kinshasa)

La dernière fois que la RDC a participé à une Coupe du monde, en 1974, le pays s’appelait le Zaïre et l’organisateur la RFA (République fédérale d’Allemagne). Après quarante-huit ans d’attente, les Léopards, absents de la dernière CAN, touchent au but, après avoir échoué d’un cheveu en 2018. Les coéquipiers de Cédric Bakambu (Marseille), soumis à l’immense pression de leurs supporteurs, sont perçus comme les outsiders de cette confrontation toujours extrêmement serrée.

 

Un statut qui semble leur convenir face à un adversaire qui n’évolue pas dans un climat très serein depuis l’élimination en quarts de finale de la CAN par l’Egypte (1-2). Vahid Halilhodzic, le sélectionneur bosnien des Lions de l’Atlas, est aujourd’hui fragilisé et une élimination face aux Léopards pourrait lui coûter sa place. Il a accueilli avec résignation le refus du défenseur Noussair Mazraoui (Ajax d’Amsterdam) et du milieu de terrain Hakim Ziyech (Chelsea), avec qui il entretient des rapports détestables, de disputer ces barrages.

Ghana-Nigeria (25 mars à Kumasi)

A Kumasi, se tiendra la cinquantième rencontre officielle entre les Black Stars et les Super Eagles, les deux principales puissances du football africain anglophone. Laquelle restera sur le bord du chemin à l’issue des matchs de barrage ?

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Alexis Billebault

 

 

 

 

 

Source : Le Monde (Le 24 mars 2022)

 

 

 

 

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