Le ministre mauritanien de l’Education nationale mise sur le projet de développement de la performance des établissements d’enseignement pour redorer son blason après des réticences de l’opposition et des associations nationales culturelles ( pulaar, soninké et wolof) sur la loi d’orientation.
Les mesures sur la pédagogie, l’évaluation des enseignants, le respect des symboles de l’Etat sont considérées par les observateurs comme une parodie de la loi d’orientation qui continue de susciter des polémiques sur les réseaux sociaux et une inquiétude de l’opposition et des associations nationales culturelles ( pulaar, soninké et wolof). Incontestablement la démarche du ministre de l’Éducation nationale n’est pas nouvelle sur la forme et le fond de la réforme du système éducatif.
Le projet du développement de la performance des établissements scolaires est un condensé d’une partie des recommandations de la concertation nationale en décembre dernier à Nouakchott. Au cœur de ce projet une gestion accès sur les résultats. Dans cette perspective l’accent sera mis notamment sur l’augmentation et l’évaluation des enseignants, la promotion de la citoyenneté et le respect des symboles de l’Etat.
Ces mesures ne vont pas dans le sens d’une réforme structurelle mais d’un système qui tourne le dos encore une fois aux écoliers négro- mauritaniens. La performance des établissements d’enseignement ne se mesure pas seulement par des critères de pourcentage de niveau mais également par l’originalité d’un système éducatif unique qui valorise l’enseignement des langues nationales. C’est l’angle mort de ce projet qui se veut qualitatif tout en excluant une partie des élèves.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 24 mars 2022)
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