Live en cours – Guerre en Ukraine : plus de 2,8 millions de réfugiés ukrainiens selon l’ONU, les pourparlers reprendront mardi matin

 Le Monde  – Kiev et sa région ont été touchées par des frappes russes, lundi matin. Marioupol demeure dans une « situation désespérée », selon Médecins sans frontières. Le flot de réfugiés ne tarit pas.
19:49

Environ 150 000 personnes évacuées par des couloirs humanitaires

Près de 150 000 personnes ont pu quitter des régions bombardées grâce à des couloirs humanitaires depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. « Nous avons mis en place 26 couloirs humanitaires. Grâce à eux, des bus ont pu évacuer un très grand nombre de gens. », a déclaré l’adjoint au chef de l’administration présidentielle ukrainienne, Kyrylo Timochenko, cité par l’agence de presse Interfax-Ukraine.

 

Ces couloirs humanitaires ont été instaurés dans les régions de Kiev, Soumy (à 350 km au nord-est de la capitale), Kharkiv, dans le nord-est du pays, et Zaporoijie (est), selon M. Timochenko. De même, dans les régions de Donetsk et Lougansk, deux territoires séparatistes prorusses de l’est de l’Ukraine, des couloirs ont permis d’aider des civils à fuir les combats, a-t-il assuré.

 

19:33

Bonjour, On a pu lire sur votre live plus tôt que la femme enceinte qui avait accouché d’une petite fille à Marioupol étaient mortes toutes les 2 alors que d’autres infos et médias disent quelles vont bien.. Savez-vous ce qu’il en est? Merci

Femme enceinte

Bonjour Femme enceinte,

 

L’armée russe a bombardé mercredi un hôpital pédiatrique de Marioupol. Trois femmes ont été évacuées. L’une d’elles portait un pyjama à pois. Elle s’appelle Mariana Vishegirskaya et a donné naissance à une fille, Veronika.

Mariana Vishegirskaya et sa fille Veronika, dans un hôpital de Marioupol, le 11 mars 2022.

L’autre femme, qui n’a pas été identifiée, qui était évacuée sur un brancard est morte, ainsi que son bébé a annoncé l’agence Associated Press.

19:30 L’essentiel

Le point sur la situation à 19 h 30

 

  • La quatrième session de pourparlers entre la Russie et l’Ukraine a débuté lundi matin et reprendra mardi, après une « pause technique » pour permettre « des travaux supplémentaires des sous-groupes de travail et la clarification » de certains termes, a fait savoir un négociateur ukrainien.
  • Ces derniers jours, les combats se sont intensifiés autour de Kiev, presque entièrement encerclée, qui s’est vidée de plus de la moitié de ses trois millions d’habitants. Dès l’aube lundi, un bâtiment de huit étages d’un quartier nord de la capitale, Obolon, a été touché, vraisemblablement « par un tir d’artillerie » qui a fait un mort et douze blessés, selon les services d’urgence ukrainiens. Plus tard, un autre bombardement a touché un autre quartier, faisant un mort. Près de Rivne, neuf personnes sont mortes dans une frappe contre une tour de télévision. A Kharkiv, dans le nord-est de l’Ukraine, un bombardement de l’armée russe a fait deux morts, d’après le parquet régional. Enfin, à Donetsk, les séparatistes prorusses, soutenus par Moscou et son armée, qui tiennent ce centre industriel depuis 2014, ont annoncé qu’une frappe de l’armée ukrainienne avait fait au moins 17 tués dans le centre-ville. L’armée ukrainienne dément avoir mené cette attaque.
  • La situation humanitaire reste dramatique dans le port stratégique de Marioupol, assiégé par les Russes. Des milliers d’habitants y vivent terrés dans des caves, privés d’eau, d’électricité, de chauffage. Plus de 2 187 habitants ont péri à Marioupol depuis le 24 février, selon la municipalité. Pour la première fois depuis des jours, un convoi de quelque 160 voitures a cependant pu quitter la ville en direction de Zaporoijie, selon la municipalité.
  • Selon le dernier décompte publié par l’ONU, plus de 2,8 millions de personnes ont fui l’Ukraine depuis le début de l’invasion russe lancée le 24 février. Les Nations unies ont aussi recensé environ 2 millions de déplacés à l’intérieur du pays. L’Europe n’avait pas connu de déplacement aussi rapide de réfugiés depuis la deuxième guerre mondiale, selon le haut-commissairiat aux réfugiés.
  • Les Etats membres de l’Union européenne ont adopté une quatrième salve de sanctions contre des entreprises et des oligarques russes. Auparavant, 862 personnes et 53 entités russes figuraient déjà sur cette liste noire qui interdit l’entrée sur le territoire de l’UE et permet la saisie de leurs avoirs. Les Vingt-Sept ont également approuvé la suspension de l’application de la clause de la nation la plus favorisée à la Russie, clause par laquelle chacun des pays s’engage à appliquer aux marchandises de l’autre les conditions les meilleures accordées à un pays tiers.
  • Le ministère des armées français a reconnu avoir livré des armes à la Russie entre 2015 et 2020, répondant aux révélations du média Disclose, selon lequel, pendant cette période, la France avait fourni 152 millions d’euros de matériels pour des chars, des avions de chasse et des hélicoptères de combat aux Russes. « Il s’agissait d’un flux résiduel, issu de contrats passés, évoqué dans nos rapports annuels au Parlement, et qui s’est peu à peu éteint », résume le ministère, qui insiste sur le fait que l’embargo sur les armes à destination de la Russie, décidé par l’Union européenne depuis le 1er août 2014, autorisait la livraison d’armes liées à des contrats signés avant l’embargo.

 

18:57 Vos questions

Avez vous des nouvelles du maire de Marioupol ? Et que savez vous de celle que le NYT a présenté comme Sa remplaçante ? Merci

Emmanuelle

Bonjour Emmanuelle,

 

Le New York Times comme Le Monde parlent d’Ivan Fedorov, le maire de Melitopol. Il a été enlevé vendredi par des hommes armés et accusé de terrorisme par le bureau du procureur de la région séparatiste de Louhansk, soutenue par la Russie. Il a été « remplacé » par Halyna Danylchenko, membre du conseil municipal.

 

Dans une déclaration télévisée, qui a été publiée sur Telegram, Mme Danylchenko a déclaré que sa « tâche principale est de prendre toutes les mesures nécessaires pour ramener la ville à la normale », en demandant à la population de « garder [son] sang-froid » et de « ne pas céder [aux] provocations ».

18:55 L’essentiel

L’Union européenne adopte une quatrième salve de sanctions contre la Russie

 

Les Etats membres de l’Union européenne ont adopté une quatrième salve de sanctions contre des oligarques et des entreprises russes, a annoncé la présidence française du Conseil de l’UE sur Twitter.

 

La présidence française ajoute que les Vingt-Sept ont approuvé une déclaration à l’Organisation mondiale du commerce portant sur la suspension de l’examen de la candidature de la Biélorussie à l’organisation. Les Vingt-Sept ont également approuvé la suspension de l’application de la clause de la nation la plus favorisée à la Russie, clause par laquelle chacun des pays s’engage à appliquer aux marchandises de l’autre les conditions les meilleures accordées à un pays tiers.

 

Les nouvelles sanctions visant la Russie n’ont pas été détaillées, mais elles entreront en vigueur dès leur publication au Journal officiel de l’Union européenne.

 

 

18:49 Sur le terrain

A lire sur Le Monde.fr : des réfugiées ukrainiennes racontent les angoisses de leurs enfants

Réfugiées en Roumanie, des Ukrainiennes venues de Mykolaïv, Kharkiv ou Odessa tentent de rassurer leurs enfants, malgré la peur et la tristesse.

18:27 L’essentiel

Plus de 2,8 millions de réfugiés ukrainiens

 

Selon le dernier décompte publié lundi par l’ONU, plus de 2,8 millions de personnes ont fui l’Ukraine depuis le début de l’invasion russe lancée le 24 février. Les Nations unies ont aussi recensé environ 2 millions de déplacés à l’intérieur du pays.

 

Le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) recensait exactement 2 808 792 réfugiés venant d’Ukraine sur le site Internet qu’il a créé pour suivre la situation. Ce sont 110 512 de plus que lors du précédent pointage dimanche. Quelque 127 000 de ces réfugiés sont des ressortissants de pays tiers, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

 

L’Europe n’avait pas connu de flot aussi rapide de réfugiés depuis la deuxième guerre mondiale, selon le haut-commissaire aux réfugiés, Filippo Grandi. Quatre millions de personnes pourraient vouloir quitter le pays pour échapper à la guerre, selon les premières prévisions de l’ONU. Plus d’un million d’enfants ont maintenant fui l’Ukraine, selon l’Unicef, qui a déclaré : « Ils ont besoin de paix MAINTENANT. »

 

Avant ce conflit, l’Ukraine était peuplée de plus de 37 millions de personnes dans les territoires contrôlés par Kiev – qui n’incluent donc pas la Crimée annexée par la Russie, ni les zones sous contrôle des séparatistes prorusses.

 

18:25

Le ministère des armées français reconnaît la livraison d’armes à la Russie

 

Dans un communiqué adressé au Monde, le ministère des armées français a reconnu avoir livré des armes à la Russie entre 2015 et 2020, faisant suite aux révélations du média Disclose, selon lequel, pendant cette période, la France avait fourni 152 millions d’euros de matériels pour des chars, des avions de chasse et des hélicoptères de combat aux Russes.

 

« Il s’agissait d’un flux résiduel, issu de contrats passés, évoqué dans nos rapports annuels au Parlement, et qui s’est peu à peu éteint », résume le ministère, qui insiste sur le fait que l’embargo sur les armes à destination de la Russie, décidé par l’Union européenne depuis le 1er août 2014, autorisait la livraison d’armes liées à des contrats signés avant l’embargo. « La France n’est d’ailleurs pas le seul pays européen » à avoir ainsi agi, précise le ministère.

 

« Chaque licence est examinée au cas par cas, prenant en compte chacune des situations particulières, en conformité avec nos engagements internationaux, dont la position commune et notre intérêt bien compris depuis 2014 de ne pas fournir des armements à la Russie. D’ailleurs, en 2015 pour les Mistral, la France a choisi de ne pas exporter ces bâtiments », poursuit le ministère.

Ni l’Elysee ni le Quai d’Orsay n’ont souhaité communiquer à ce sujet.

 

18:01

Bonjour, Je viens de tomber sur la page actu de Orange aux réactions du forum suite à une vidéo de Vladimir Zelensky.Toutes vont dans le même sens d’une grande hostilité à son égard et je me demande si cela réflète l’opinion en France.Y-a t’il des études d’opinions concernant cette guerre. Merci et bon courage .

Amélie

Bonjour Amélie,

 

 

Les Français semblent soutenir l’Ukraine et son président, selon les résultats d’une étude de la Fondation Jean Jaurès :

– 82 % ont une bonne opinion de l’Ukraine, 21 % de la Russie ;
– 65 % ont une bonne opinion de Volodymyr Zelensky (21 % n’ayant pas d’opinion) ; 12 % de Vladimir Poutine ;
– 72 % approuvent les sanctions économiques et financières contre la Russie (dont 48 % approuvent « tout à fait ») ;
– 65 % approuvent la fourniture de matériel militaire à l’Ukraine et 80 % l’accueil des réfugiés (+ 36 points par rapport à la crise de 2015) ;
– 62 % soutiennent l’entrée de l’Ukraine dans l’Union européenne (+ 33 points par rapport à 2014 après l’invasion de la Crimée) ;
– 68 % sont favorables à la création d’une armée européenne.

Une autre étude de l’IFOP donnait sensiblement le même résultat, début mars : « Près des trois quarts [des répondants] (74 %) déclarent soutenir ou avoir de la sympathie pour le camp de l’Ukraine de Volodomyr Zelensky, le dernier quart n’exprimant son soutien pour aucun des deux camps et donnant à la Russie une position marginale dans l’opinion. »

 

17:55
Des membres de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe écoutent un discours vidéo en direct du premier ministre ukrainien, Denys Chmyhal, lundi 14 mars 2022, à Strasbourg, au cours de débats sur les conséquences de l’invasion de l’Ukraine par la Russie lors d’une session extraordinaire de deux jours.
17:51 Vos questions

Bonjour, Le 2 mars 2022, vous avez publié un article sur un couple de français (Jak et son compagnon) qui ne pouvait pas quitter l´Ukraine (Kharkiv) avec des nourrissons de quelques jours. Avez-vous des nouvelles?

Alma 5

Bonjour,

 

Vous êtes nombreux à nous demander des nouvelles du couple de ressortissants français restés bloqués à Kharkiv, après la naissance de leurs nourrissons, le 10 février. Après une semaine sous les bombardements de l’armée russe, Jacky et son compagnon ont quitté, le 2 mars, la deuxième ville d’Ukraine, située à trente kilomètres de la frontière avec la Russie.

 

Une fuite en train marquant le début d’un périple long de cinq jours, où l’aide des Ukrainiens restés sur place a été capitale. Vous pourrez retrouver le récit de leur retour en France prochainement sur le site du Monde.

 

17:39

L’Ukraine demande « l’expulsion immédiate » de la Russie du Conseil de l’Europe

 

Denys Chmyhal, le premier ministre ukrainien, a demandé au Conseil de l’Europe « l’expulsion immédiate » de la Russie de cette organisation paneuropéenne de défense des droits humains. Le chef du gouvernement ukrainien s’exprimait par visioconférence depuis Kiev lors d’une session extraordinaire de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE), qui siège à Strasbourg. Le comité des ministres de l’organisation, son « exécutif », où siègent les ambassadeurs de ses Etats membres, doit se réunir jeudi matin pour en décider.

 

S’exprimant à la place du président ukrainien Volodymyr Zelensky, retenu par les pourparlers avec Moscou, M. Chmyhal a appelé les parlementaires des 46 Etats membres du Conseil présents à « unir [les] efforts pour défendre l’Ukraine, mais aussi pour défendre toute l’Europe ». « Il est temps d’arrêter cette agression avant qu’il y ait une catastrophe nucléaire ou que toute l’Europe soit en feu », a-t-il mis en garde, exigeant « de sécuriser le ciel au-dessus de l’Ukraine ».

 

Les autorités de Varsovie, Cracovie, Prague et Kosice peinent à faire face à l’arrivée des réfugiés et demandent de l’aide de leur gouvernement.

 

17:28
Des travailleurs médicaux tiennent un nouveau-né près de sa mère après une césarienne dans un hôpital de Marioupol, en Ukraine, le 11 mars 2022. La mère a dû être évacuée d’une autre maternité qui a été bombardée par les forces russes.

Des travailleurs médicaux tiennent un nouveau-né près de sa mère après une césarienne dans un hôpital de Marioupol, en Ukraine, le 11 mars 2022. La mère a dû être évacuée d’une autre maternité qui a été bombardée par les forces russes.

 

17:13

Bonjour Le Monde. Merci pour votre live. Des nouvelles de Tchernobyl ?

Alex

Bonjour Alex,

 

L’Ukraine a accusé lundi l’armée russe d’avoir de nouveau coupé l’alimentation électrique du site nucléaire. Les autorités ukrainiennes avaient annoncé, hier, qu’elles avaient rétabli l’alimentation électrique de l’ancienne centrale de Tchernobyl, qui a toujours besoin d’énergie pour assurer la sécurité optimale des assemblages combustibles stockés sur place. « Mais avant que l’alimentation ne soit pleinement rétablie, les forces d’occupation l’ont à nouveau endommagée », a déclaré lundi l’opérateur ukrainien du site, Ukrenergo, sur Facebook.

 

Ukrenergo affirme que ses techniciens avaient réparé une ligne à haute tension alimentant le site de Tchernobyl et la ville de Slavoutytch. Cette ligne ayant à nouveau été endommagée, selon cette source, d’autres employés vont devoir « réparer ces nouveaux dégâts ». « Une alimentation en énergie stable permettra d’éviter une répétition de la catastrophe de Tchernobyl », a soutenu Ukrenergo. Pour l’heure, Moscou n’a pas répondu à cette accusation.

 

16:59

Bonjour, vous n’avez pas me semble-t-il relayé des informations reprises dans des médias anglais en fin de semaine dernière au sujet d’arrestations de hauts responsables du FSB en Russie, auxquels on ferait ainsi porter le chapeau de l’échec de la guerre éclair qu’on aurait faire croire possible à Poutine. Est-ce non pertinent pour ce fil ? Insuffisamment étayé selon vous ? Ou autres raisons ? Merci

Maurice Fabrel

Bonjour Maurice Fabrel,

 

Oui, comme tout le monde, nous voyons ces posts sur Twitter, qui sont très intéressants, mais il est difficile d’en vérifier la véracité.

 

16:21

En Finlande, le soutien pour l’adhésion à l’OTAN s’envole

 

Le soutien des Finlandais à une adhésion de leur pays à l’OTAN atteint un niveau inégalé, après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, selon un sondage de l’institut Taloustutkimus. Parmi les sondés, 62 % se disent favorables à rejoindre l’alliance militaire occidentale, tandis qu’ils ne sont que 16 % à y être opposés et 21 % sont indécis. Il y a deux semaines, le même sondage avait pour la première fois de l’histoire du pays nordique donné une majorité absolue (53 %) en faveur d’une adhésion à l’OTAN, après un bond de près de 25 points à la suite de l’attaque de l’Ukraine ordonnée par Vladimir Poutine.

 

Malgré cette poussée inédite, l’exécutif finlandais a réitéré – comme la Suède voisine – qu’il n’avait pas de projet d’adhésion immédiate, même si d’importantes consultations des forces politiques ont eu lieu ces derniers jours. Le président finlandais, Sauli Niinistö, avait appelé ses concitoyens à garder « la tête froide » sur la question. Un rapport sur les avantages et les inconvénients d’une adhésion est en cours de préparation et la décision appartiendra in fine au Parlement, a-t-il souligné.

 

Moscou menace depuis des années Helsinki et Stockholm de « graves conséquences politiques et militaires » en cas d’adhésion, un avertissement répété ce week-end.

 

 

 

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Source : Le Monde

 

 

 

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