Guerre en Ukraine : le double visage de l’Europe face à l’afflux des réfugiés ukrainiens

Plus de deux semaines de guerre en Ukraine avec son cortège de réfugiés qui sont bien accueillis dans les pays européens alors qu’en 2015, les réfugiés irakiens et iraniens et africains n’étaient pas tous les bienvenus.

Une émotion collective européenne comparée à l’émotion sélective durant la crise migratoire de 2015 interpelle les observateurs qui pointent cette image qui ressemble comme dans une maison ce n’est pas la porte qui est un obstacle mais l’hospitalité qu’on va y trouver, bonne ou mauvaise.

C’est la deuxième option qui convient aux Irakiens et Syriens qui fuyaient la guerre et les Africains la famine et la dictature. Tous ces migrants n’étaient pas tous les bienvenus en Europe. La construction d’un mur entre la Pologne et la Biélorussie pour contrer l’afflux des migrants après la crise afghane est un nouveau rideau de fer insensé.

Ce rappel de la politique migratoire à deux vitesses face à l’afflux des migrants, est un paradoxe civilisationnel qui apparaît au grand jour après plus deux semaines de guerre en Ukraine. Les portes sont grandement ouvertes. Même des maires français sont allés chercher des réfugiés en Pologne parce que le peuple ukrainien est agressé et l’agresseur c’est la Russie.

L’Ukraine est aux portes de l’Europe et elle porte les mêmes valeurs civilisationnelles. Alors que les Irakiens, Afghans, Syriens sont de culture musulmane dont beaucoup sont stigmatisés terroristes islamistes.

En réalité, cette crise ukrainienne cache l’hypocrisie des pays occidentaux qui veulent donner des leçons de démocratie tout en violant les droits de l’homme et le droit international.

Les exemples abondent parmi les plus flagrants, l’invasion de l’Irak par les Etats-Unis sous prétexte nucléaire et de même la Russie pour sauver le tyran syrien Assad, la France pour faire chuter le dictateur libyen Kadafi sous le parapluie des Nations-Unies.

Le dénominateur commun de toutes ces guerres des alibis pour rétablir la démocratie sauf pour Poutine, dénazifier l’Ukraine considérant Zelenski comme néo-nazi.

Finalement c’est le terrorisme islamiste qui triomphe avec l’avènement d’un Etat islamique qui va trouver un allié Al Qaeda, la nébuleuse qui a fait ses preuves avec l’attentat le plus spectaculaire du monde le 11 septembre 2001 avec la déstructuration des tours jumelles aux Etats-Unis.

Après la défaite en Syrie, les terroristes se tournent vers l’Afrique avec un ancrage au Sahel jusqu’au golfe de guinée et au Nigéria.