Vives tensions entre Nouakchott et Bamako cette semaine à la suite de disparitions de plusieurs ressortissants mauritaniens à la frontière avec le Mali dans des circonstances non encore élucidées. Face à ces crimes de plus en plus fréquents sur le territoire malien, les autorités de Nouakchott durcissent le ton et exigent la vérité sur le sort de ces personnes disparues.
La manifestation à Nouakchott pour protester contre la disparition de plusieurs personnes à la frontière avec le Mali interpelle le président Ould Ghazouani qui fait face à une probable deuxième bavure de l’armée malienne après la mort de 7 commerçants en janvier dernier à Nara au Mali. Et également les observateurs qui s’indignent du silence de Bamako malgré les vives protestations des autorités de Nouakchott.
Les Mauritaniens veulent savoir la vérité et avoir les nouvelles des personnes présumées disparues alors que des informations circulent sur leur mort sur les réseaux sociaux.
Cette nouvelle tension entre la junte au pouvoir et Ould Ghazouani risque de basculer sur des relations froides et au grand dam des putschistes maliens soutenus par la Mauritanie contre les sanctions de la CEDEAO. Les premières balles du coton malien sont déjà expédiées via le port de Nouakchott.
Un contournement considéré par Nouakchott comme une solidarité agissante pour faciliter l’exportation de l’or blanc malien. Seule la vérité doit régir les relations entre deux pays frères.
A la place des zones d’ombre, la poursuite des enquêtes dans la transparence par les deux parties, est un impératif pour déterminer les coupables. C’est le seul moyen de rendre justice et de soulager les familles des victimes.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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