Mauritanie : la souveraineté alimentaire, un impératif pour le quinquennat de Ould Ghazouani

La hausse des prix du blé est inévitable avec la crise ukrainienne alors que la prolongation du covid-19 est peu probable mais ses effets sur les prix des denrées alimentaires sont toujours ressentis par les populations les plus démunies au moins jusqu’en 2023.

Tous ses effets conjugués de crise sont de nature à bouleverser les plans sociaux du gouvernement face à deux fronts même si la prolongation du covid-19 est incertaine en 2023 mais ses effets notamment la hausse des prix des denrées alimentaires est toujours ressentie par les Mauritaniens en particulier les plus démunis.

La hausse des prix du blé attendue à cause de la crise ukrainienne est un autre casse-tête du gouvernement appelé encore une fois à mettre en place un plan social pour supporter les charges de cette crise céréalière qui s’annonce prochainement. L’importation cette semaine de 25000 tonnes de blé s’inscrit dans une démarche de contrôler les prix et d’éviter une pénurie prématurée.

Un signal fort pour accélérer la nouvelle politique agricole qui passe par une agriculture inclusive au profit des populations et non seulement aux investisseurs nationaux et étrangers. La Société nationale pour le développement agricole SONADER sous perfusion depuis des lustres par l’Etat, est au cœur de la réforme agraire.

Le privé mauritanien est appelé à investir notamment dans le secteur agro-alimentaire pour contribuer à la sécurité alimentaire dans un pays où la sous-alimentation n’a pas disparu et où la misère et le chômage des jeunes gagnent du terrain. Si le covid-19 enseigne la nécessité d’une souveraineté sanitaire qui passe par la création d’une véritable industrie pharmaceutique nationale et l’émergence d’hôpitaux dotés de matériels médicaux et de lits pour la réanimation, la guerre en Ukraine dicte au pouvoir la souveraineté alimentaire, un impératif pour la réussite du programme de Ould Ghazouani.