
Russie notamment, n’est pas affectée pour le moment par les tensions extrêmes entre les deux pays, liées à l’invasion russe de Ukraine, a rassuré ce lundi 28 février la Nasa.
– La Station spatiale internationale, qui fonctionne grâce à la collaboration entre les États-Unis et laMais l’agence spatiale américaine travaille malgré tout sur des solutions qui permettraient de la maintenir en orbite sans l’aide de la Russie, a-t-elle fait savoir.
“Nous opérons pacifiquement dans l’espace à l’heure actuelle”, a déclaré Kathy Lueders, administratrice associée de la Nasa, alors même que la Russie se retrouve largement isolée sur la scène internationale.
“Nous n’avons aucune indication, à un niveau opérationnel, que nos homologues ne sont pas engagés à continuer les opérations en cours de la Station spatiale internationale” (ISS), a-t-elle souligné, interrogée sur la question lors d’une conférence de presse.
Les équipes américaines et russes “se parlent toujours”, “travaillent toujours ensemble”, et “opèrent exactement comme il y a trois semaines”, a-t-elle martelé. Elle a toutefois indiqué que la Nasa continuait à ”évaluer la situation”.
Dans le passé, ce pacifisme a perduré même lorsque la Russie a annexé la Crimée en 2014, une décision à laquelle étaient opposés les États-Unis. “Personne n’en parlait. C’était comme si rien ne se passait”, a récemment commenté l’astronaute Steve Swanson pour CNN. “On vaquait à nos occupations habituelles sans se soucier de cela”.
La Russie est indispensable au bon fonctionnement de l’ISS, car son système de propulsion, permettant d’effectuer des corrections d’orbite, repose sur les vaisseaux russes.
Horizon 2030
“Nous regardons comment nous pourrions ajouter d’autres capacités”, a concédé Kathy Lueders, citant des discussions en cours avec Northrop Grumman et SpaceX, dont les vaisseaux se rendent déjà vers l’ISS.
“Nous nous sommes penchés là-dessus dans une perspective de flexibilité opérationnelle”, a-t-elle dit. Mais “actuellement, il serait très difficile pour nous d’opérer seuls”, et cette éventualité marquerait “un triste jour”, a-t-elle encore souligné.
La semaine dernière, dans une série de tweets incendiaires, le directeur de l’agence spatiale russe, Dmitry Rogozin, avait accusé Washington de vouloir “détruire” la coopération autour de la Station.
Sans la Russie, “qui sauvera l’ISS d’un désorbitage non contrôlé, et d’une chute sur les États-Unis ou l’Europe?”, avait-il demandé, menaçant. Le patron de SpaceX, Elon Musk, avait répondu à ce tweet en publiant une image montrant simplement le logo de son entreprise.
À travers le partenariat international, la vieille station spatiale doit survivre au moins une dizaine d’années encore. La Nasa veut en effet prolonger ses opérations jusqu’en 2030 avant de laisser la main à des entreprises commerciales qui développeront leurs propres vaisseaux.
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(Le 28 février 2002)Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com