Les Camerounais reconnaissent l’importance de leurs 250 langues maternelles qu’ils parlent peu

Afrique.le360.maParce que les jeunes camerounais ne parlent pas forcément leurs langues maternelles, ce riche patrimoine culturelle risque de disparaître. Pourtant, tout le monde reconnait leur importance et beaucoup expriment leurs regrets de ne pas pouvoir s’exprimer dans la langue de leurs parents et ancêtres.

 

Les langues maternelles constituent un véritable élément de promotion et de valorisation de la culture africaine. Les peuples du continent, berceau de l’humanité, communiquent à travers ces langues qui ont bercé leurs aïeux et qu’ils perpétuent de génération en génération.

Partout sur le continent, l’on retrouve ces identités culturelles. Le wolof, le bambara et le fon parlés par exemple en Afrique de l’ouest, respectivement au Sénégal, au Mali et au Benin. Le lingala en République Démocratique du Congo, l’ewondo et le fufuldé du Cameroun pour ne citer que celles-là en Afrique centrale. Les Africains s’y retrouvent et reconnaissent en cet héritage culturel, le socle du devenir de leurs fils et filles.

Il est donc indiqué de préserver ces acquis culturels pour garantir le développement de tout le continent. Promouvoir les langues maternelles à travers des enseignements car si les générations antérieures n’ont eu aucune difficulté à les maitriser, tel n’est pas le cas pour les générations actuelles et ne sera pas pareil avec les futures générations. De nombreux observateurs estiment que les générations actuelles se sont détournées de leurs cultures au profit des connaissances occidentales. Il devient alors difficile pour les plus jeunes à parler ces langues qui les identifient pourtant à travers la planète.

«Il est clair qu’en délaissant ces langues maternelles au profit exclusif des langues internationales, comme le français, l’anglais, l’arabe et bien d’autres, les pays africains ne facilitent ni la diffusion du savoir au sein de leurs sociétés ni l’intégration de leur intelligentsia à la communauté académique mondiale…», disait un panafricaniste.

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Notre correspondant à Yaoundé- Jean-Paul Mbia

Source : Afrique.le360.ma

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