Mauritanie : vers une moralisation inévitable de l’UPR

Le conseil national du parti au pouvoir, l’UPR se tient à partir de ce vendredi à Nouakchott. Des assises qui interviennent après le conclave de l’organe exécutif sur les pas d’une moralisation du parti à la suite de nombreuses malversations financières au sein de l’administration centrale.

Secret de polichinelle. L’ex-président Ould Aziz a dirigé d’une main de fer l’UPR, le parti et le pays pendant 10 ans. Il s’est appuyé sur le parti pour piller les richesses naturelles. C’est lui incontestablement qui a redynamisé les instances du parti en état de mort cérébrale pour gagner les législatives municipales et régionales de 2018 avant de les contourner pour permettre à son dauphin Ould Ghazouani de gagner la présidentielle de 2019.

En définitive, c’est un parti qui symbolise la gabegie et la corruption. Cette parenthèse historique montre toutes les difficultés d’une majorité à se renouveler pour une bonne gouvernance. Le président Ould Ghazouani a du mal à se débarrasser des proches de son ancien mentor et d’autres issus du régime de Ould Taya et de son tombeur feu Ould Ely Mohamed Vall.

En prenant le risque de se débarrasser des forces clientélismes tribalistes au sein de l’administration centrale le président Ould engage au fond un changement de mentalité de l’UPR. C’est le sens et la portée du conseil national qui se tient à partir de ce vendredi à Nouakchott qui devra opérer à la moralisation des troupes. C’est un contexte favorable après la purge il y a quelques jours encore de personnalités de l’administration mêlées à des affaires de corruption d’achat de terrains à Nouakchott.

Difficile défi pour un parti composé toujours de personnalités issues de l’ancien monde sous le régime de Ould Taya et de son tombeur feu Ould Ely Mohamed Vall et dont l’ancien chef est accusé de corruption d’enrichissement illicite et de blanchiment d’argent.