Le gouvernement mauritanien persiste et signe qu’il n’est pas responsable du retard du dialogue politique. Une réponse à la coalition de 6 partis de l’opposition qui s’inquiète de la lenteur de la tenue des assises nationales qu’elle attribue aux nombreux reports des pourparlers.
Ce jeu de balle de ping-pong entre le pouvoir et l’opposition est révélateur de la double nature du régime de Ould Ghazouani. A la presse internationale affirmant qu’il n’y a pas de crise politique par conséquent pas de nécessité de dialogue politique. Et au plan national en initiant une concertation nationale par le billet de la coordination parlementaire et l’UPR dont les Mauritaniens ne voient pas le bout du tunnel depuis plus de 6 mois.
C’est un jeu de cache- cache favori de Ould Ghazouani qui commence à porter ses fruits à mi-mandat en faisant croire à l’opposition une normalisation politique selon un agenda bien précis d’audiences avec les principaux chefs de partis de l’opposition et de personnalités indépendantes.
La promesse d’un dialogue s’inscrit dans cette démarche d’ouverture pour apaiser le climat politique dans le but de dérouler tranquillement le programme quinquennal. Certes l’opposition est naïve mais pas bête. Elle n’entend pas se faire rouler dans la farine encore moins être le dindon de la farce gouvernementale. C’est le sens de la déclaration de la coalition de 6 partis, RFD, UFP, CVE, CVE-VR, TAWASSOUL et UNAD qui refusent le procès de la lenteur du dialogue politique. Les observateurs s’attendent à une tambouille politique au détriment des Mauritaniens qui aspirent au changement et à la modernité politique, sociale, économique et culturelle.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 24 février 2022)
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