Saharamedias.net – Alors que le monde retient son souffle à propos d’une éventuelle guerre dans l’est de l’Europe entre la Russie et l’Ukraine, on n’exclut pas en Mauritanie que ce conflit, s’il éclatait, affecterait l’approvisionnement du marché national en blé, l’Ukraine étant le premier fournisseur du pays de cette denrée.
La Mauritanie, qui se base essentiellement sur le blé pour l’alimentation mais aussi comme aliment de bétail, sera affectée par une hausse de cette denrée, car déjà l’augmentation du prix du pain, dans les années 90 avait entrainé un important mouvement de protestation dans le pays.
Selon les statistiques des nations unies la Mauritanie s’est approvisionnée auprès de l’Ukraine en 2020 pour une valeur de 15,64 millions de dollars.
La Mauritanie importe annuellement près de 340.000 tonnes de blé, une quantité insuffisante pour les besoins du pays selon l’organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), qui a estimé les besoins du pays pour la période 2020-2021 à 580.000 tonnes.
D’ailleurs ce n’est pas la première fois que la FAO tire la sonnette d’alarme face à la hausse des prix du blé et qu’elle met en garde contre cette tendance notamment pour les pays africains qui se basent essentiellement sur l’importation de cette céréale.
L’année dernière les autorités mauritaniennes ont décidé d’inclure cette denrée parmi les produits stratégiques dont les prix doivent être régulés, après la hausse des prix de la céréale.
La banque mondiale s’attend à ce que des pays arabes dont la Mauritanie connaissent certaines difficultés quant à leur sécurité alimentaire face à la hausse des prix du blé, inéluctable selon l’institution financière internationale.
Les développements sécuritaires des derniers jours et la crainte d’une guerre dans la région de l’Europe de l’est, la peur s’accentue de plus en plus et fait craindre une importante crise alimentaire, comme celle intervenue en 2007-2008 qui a plongé plus de 44 millions de personnes de par le monde dans le dénuement total, selon un rapport de la banque mondiale.
Le gouvernement mauritanien, lors de la dernière décennie, avait orienté d’importants investissements vers le secteur agricole qui a bénéficié, au cours des deux dernières années, du plus grand budget avec plus d’un milliard de nouvelles ouguiyas.
En 2013 la Mauritanie qui avait expérimenté la culture du blé n’a pu produire que 2000 tonnes de semences améliorées.
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