Mali : Bamako en quête d’un nouveau souffle pour sortir de la crise

La proposition cette semaine des autorités maliennes de transition d’un mécanisme politique pour relancer le dialogue entre les différentes parties de la crise malienne, est considéré par les observateurs comme une volonté politique de la junte au pouvoir de sortir de l’isolement.

Dans cette quête de nouveau souffle pour sortir de la crise, le colonel Goita tranche pour une concertation avec la CEDEAO, l’UA et les Nations-Unies. Dans cette démarche, la Mauritanie est ciblée pour ses efforts considérables pour la paix dans cette sous-région comme en témoigne la conférence africaine pour la paix à Nouakchott. Ould Ghazouani est considéré comme un leadership contre l’’extrémisme religieux et le terrorisme.

Le Ghana aussi n’est pas en reste dont le président assure la présidence tournante de la CEDEAO et le Sénégal aussi qui vient de prendre le relais de l’UA. C’est une volonté manifeste de revenir à la table des négociations mais ce n’est pas suffisant.

En écartant l’Algérie du mécanisme politique, les autorités maliennes de la transition oublient qu’elle détient la clé au moins en ce qui concerne l’irrédentisme des Touaregs avec l’AZAWAD et  sans doute la possibilité de faciliter les négociations avec les jihadistes  auxquelles Bamako appelle de tous ses vœux et surtout que l’Algérie a la possibilité d’envoyer des troupes sur le sol malien en cas d’accord entre les deux pays.

Hormis ce faux pas qui laisse penser que l’option de Bamako pour Wagner ne plaît pas à Alger, les observateurs s’interrogent sur la proposition de la durée de transition qui reste la pierre d’achoppement de la crise malienne. Après un mois des sanctions démesurées de la CEDEAO contre le Mali, le colonel Goita a compris qu’il faut sortir vite de l’isolement.