Conférence africaine de la paix à Nouakchott, combler le vide entre la jeunesse, les décideurs politiques et les religieux

Thaqafa – Le Palais des Congrès « Al Mourabitoune » de Nouakchott a abrité pour la deuxième journée, mercredi 9 février 2022, la Conférence Africaine pour la Paix. Une large place a été accordée à la jeunesse lors d’un panel et des sessions parallèles animées par un groupe de jeunes experts du continent sur le rôle de cette frange dans la consolidation de la paix.

 

Sous la modération du Dr. Mohamed Alsanousi, Directeur exécutif des réseaux des concepteurs religieux et traditionnels de la paix, la Conférence Africaine pour la promotion de la Paix organisée à Nouakchott, a abordé lors de sa deuxième journée, mercredi 9 février 2022, la question de la jeunesse et ses liens avec les décideurs politiques et religieux. Un lien distendu, par la non implication des jeunes dans les centres de décision, et qui constitue selon plusieurs observateurs, un facteur inhibiteur de la promotion de la paix en Afrique et ailleurs.

La Somalienne Elwane a déclaré dans son intervention que son pays, en guerre depuis plusieurs années contre les groupes terroristes, a créé une jeunesse frustrée qui croit qu’on lui a volé sa joie à vivre dans la paix. « Parmi les défis posés à l’Afrique, et en particulier à mon pays la Somalie ainsi qu’à tous les pays en conflits, c’est la non implication des jeunes dans les processus de paix et leur non insertion dans la vie active, malgré leur rôle comme facteur de paix » a-t-elle plaidé.

Elwane dirige une ONG qui assure la prise en charge psychologique des jeunes et la prévention contre l’extrémisme violent afin d’empêcher les jeunes de rejoindre les groupes terroristes.

Quant à Rashad Hussain, ambassadeur itinérant auprès du Département d’Etat américain pour la liberté religieuse, « la réponse quant au rôle de la jeunesse dans la consolidation de la paix est devant nous », citant les témoignages de ses prédécesseurs, notamment, Elwane. « Il faut impliquer les jeunes à travers l’éducation » a-t-il déclaré, prenant comme référence, le discours prononcé par le Président Ghazouanie la veille, lors de l’ouverture de la conférence. « Son Excellence a parlé de l’approche basée sur l’éducation, la justice, la réhabilitation et le développement, pour permettre à la jeunesse de jouer pleinement son rôle dans ces différents domaines » a-t-il souligné.

De son côté, l’ancien ministre de l’Education du Nigéria, Pr. Ali Ibrahim, a mis en exergue le danger que constitue les fake news. « Si une troisième guerre mondiale devrait éclater, elle le sera sûrement à cause d’une fausse information » a-t-il illustré. Selon lui, il faut définir l’information, mais aussi la désinformation. Il a déploré le nombre incommensurable de fausses informations qui circulent et don les premières victimes sont les jeunes qui ne savent pas distinguer entre une vraie information vérifiée et une fake news. Il a aussi trouvé urgent de combler le fossé qui se creuse de plus en plus entre les jeunes, les décideurs et les Ulémas.

Le Burkinabé, Moumouni Dialla, président de l’Union panafricaine de la jeunesse, s’est réjoui du fait que la frange est de plus en plus interpellée pour son apport dans la promotion et la consolidation de la paix. « Plus de 70% des populations en Afrique sont jeunes, d’où la nécessité de les impliquer en mettant en avant la formation professionnelle et l’éducation » a-t-il souligné, non sans oublier la nécessité également de créer des emplois pour les jeunes.

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Cheikh Aïdara

 

 

 

 

Source : Thaqafa

 

 

 

 

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