Mauritanie : la réforme du système éducatif, un impératif majeur du quinquennat de Ould Ghazouani

Le président Ould Ghazouani a fait de la réforme de l’Éducation nationale, la première des priorités de son programme quinquennal. Les conclusions des premières assises nationales dans ce sens en novembre 2021 semblent piétiner laissant planer un blocage politique.

Les recommandations de la première concertation nationale sur la réforme du système éducatif sous l’ère de Ould Ghazouani sont restées jusqu’ici lettre morte du moins en ce qui concerne la création d’un Institut pour la promotion des LN ( pulaar, sooninke et wolof) qui était prévue fin décembre 2021. Il s’agit d’une nouvelle structure qui va capitaliser l’expérience réussie de l’ancien Institut des Langues Nationales ( ILN).

L’espoir pour les acteurs culturels nationaux est de voir la traduction dans la réalité des textes législatifs et réglementaires de cette structure avant fin mars 2022 selon les recommandations des 500 participants aux assises nationales de décembre 2021.

Si cette réforme de l’éducation nationale est un impératif majeur du mandat de Ould Ghazouani, les Mauritaniens devront s’attendre à l’ouverture des premières classes expérimentales en langues nationales à la rentrée d’octobre 2023. C’est clair,  le débat sur la transcription des LN en caractères arabes qui apparaît comme un blocage politique, est un faux débat et en contradiction avec l’esprit de la réforme qui stipule la transcription en Alphabet Phonétique Internationale (API) ou caractères latins.