La police de Londres épinglée pour des SMS racistes, misogynes et violents échangés par des agents

Un rapport de l'équivalent britannique de l'IGPN, l'IOPC, dévoile le comportement inacceptable de certains agents.

Le HuffPost – “Je serais ravi de te violer!”, “Est-ce que toi tu frappes ta femme?”, “L’autre jour, j’ai tabassé un de ces rats somaliens…” Ce mardi 1er février, l’IOPC, l’Independent Office for Police Conduct, l’équivalent britannique de l’IGPN a dévoilé une série de messages échangés sur les réseaux sociaux par des membres de la Met Police, la force en charge du grand Londres.

Un rapport sur un ensemble d’enquêtes baptisé “Opération Hotton” qui révèle des messages racistes, misogynes, violents, xénophobes et discriminants échangés au sein de ce service de police. Une force qui, rappelons-le, a déjà été très vivement critiquée à la suite du mouvement “Black Lives Matter” et du meurtre de Sarah Everard par un policier.

Une “culture du harcèlement”

Dans ce rapport, qui dépeint des pratiques et un environnement de travail conduisant à des comportements inappropriés et non professionnels, sont aussi faites des recommandations à l’adresse des parlementaires, de manière à briser ces habitudes et à rétablir la confiance et la foi en la police.

Car les faits décrits sont édifiants. Principalement relevés au commissariat de Charing Cross, le cœur de la capitale britannique, les débordements sont nombreux. Le rapport épingle notamment une “culture du harcèlement”, et ce contre toutes les formes de minorité présentes au sein de la police. “Ces incidents ne sont pas isolés et ne sont pas seulement le fait de quelques ‘vilains petits canards’”, est-il écrit.

À partir du cas d’une femme en situation d’ébriété ayant eu un rapport sexuel avec un officier dans un commissariat, neuf enquêtes ont pu être menées, conduisant à la découverte d’un vaste ensemble d’exactions et donnant finalement lieu à plusieurs radiations, des démissions et des sanctions disciplinaires.

Avec à chaque fois des faits reprochés allant de l’apologie du viol à des remarques racistes ou homophobes, en passant par des “plaisanteries” donnant lieu à du harcèlement psychologique ou sexuel. Et à un blocage institutionnalisé des tentatives de dénoncer ces faits.

 

Des excuses officielles de la Met police

 

Par conséquent, l’IOPC recommande aux membres du parlement britannique de s’assurer que les personnes en charge des enquêtes soient rendues encore plus indépendantes de la police, de manière à pouvoir enquêter et tirer des conclusions qui ne soient pas étouffées par la hiérarchie policière et par l’entre-soi.

Et à ce titre que ce qui est aujourd’hui considéré comme du “chambrage entre collègues” soit reconnu comme une violence psychologique grave, évoquant les remarques racistes, sexistes et dégradantes en tout genre.

Lire la suite

 

 

 

 

Source : Le HuffPost (France)

 

 

 

Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page