
La manifestation de soutien du peuple burkinabé à la junte au pouvoir dans la capitale au lendemain du coup d’Etat du lieutenant-colonel Damiba, relance la problématique de la gouvernance démocratique contre l’insécurité.
C’est la mauvaise gestion de la crise sécuritaire du gouvernement de Kaboré qui est pointée du doigt par les observateurs. Une mal gouvernance qu’il traîne depuis son élection ressentie par l’armée comme une incapacité à faire face aux jihadistes et aux principales préoccupations des populations surtout cantonnées dans la zone des 3 frontières du G5 Sahel.
C’est ce lourd tribut qui est sanctionné par les putschistes de Ouagadougou à savoir plus de 2000 soldats et civils tués, plus d’un million de réfugiés.
Au-delà, c’est la démocratie qui prend un coup. C’est également l’échec de Barkhane qui est en filigrane au cœur de la manifestation du soutien de la population dans la capitale au lendemain du coup d’Etat du colonel Damiba.
En brandissant le drapeau russe, la société civile burkinabè envoie un message à la France que leur pays pourrait suivre la même voie du colonel Goita. La crainte d’une contagion n’est pas à exclure dans un nouveau contexte international où la Russie veut reprendre sa place de puissance militaire en Afrique.
Le retour de la gouvernance militaire en Guinée, au Mali et au Burkina est un échec de la gouvernance démocratique sous vernis de la Françafrique.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 26 janvier 2022)
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