L’ex-président Ould Aziz admis à l’hôpital cette fin de semaine est opéré avec succès. Cette hospitalisation défraie la chronique et relance en même temps la partialité de la justice sur ce dossier politico-judiciaire qui ne touche pas seulement que l’ancien chef de l’Etat mauritanien.
Les mauritaniens ont l’impression que depuis l’arrestation de Ould Aziz , la justice n’est plus rendue. La police des crimes économiques et financiers avait entendu plus d’une vingtaine de personnalités du régime de Ould Aziz mises en cause par le rapport de l’enquête parlementaire pour corruption et gabegie. Il s’agit d’anciens premiers ministres, de ministres et d’hommes d’affaires proches de l’ancien président sans oublier le clan familial.
Pour l’instant seul l’ex-président Ould Aziz est accusé de corruption d’enrichissement illicite et de blanchiment d’argent alors que les hommes d’affaires qui détiennent les avoirs de l’ancien président en devises, des anciens chefs de gouvernement et de ministres qui seraient responsables de la faillite des sociétés d’Etat en première ligne la SNIM, le fleuron de l’industrie mauritanienne, sont sous surveillance judiciaire et personne n’est accusé par la justice.
Bien entendu le temps de la justice n’est pas le temps des politiques encore moins le temps des observateurs qui pointent une affaire politico-judiciaire à plusieurs vitesses. Les interrogations sur les complicités non encore élucidées sont légitimes laissant planer une partialité du parquet de Nouakchott dont l’acharnement contre Ould Aziz saute aux yeux au point qu’il n’est pas interdit de penser que le procès historique attendu risque de se transformer en règlement de compte politique surtout que l’accusé bénéficie de circonstances atténuantes, la maladie.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 03 janvier 2022)
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