En augmentant de 30 pour cent les salaires du personnel de la santé et de 50 pour cent les indemnités des enseignants et de 100 pour leur équipement, le président Ould Cheikh Ghazouani creuse le déficit du budget 2022 mais amortit la chute du pouvoir d’achat de ces deux catégories de fonctionnaires de l’Etat.
La Mauritanie ne fait pas exception à la règle. Les fonctionnaires coûtent chers à l’Etat avec une masse salariale qui passe en 2019 de 129 milliards d’anciennes monnaies à 200 milliards soit 20 milliards nouvelle monnaie en 2022 grevant ainsi un budget global de 88 milliards et demi nouvelle monnaie.
Les fonctionnaires de la santé et de l’Education nationale se retrouvent avec une hausse de leurs salaires. Les premiers de 30 pour cent et les seconds de 50 pour cent pour leurs indemnités et 100 pour cent de leur équipement. C’est la deuxième augmentation de ces deux catégories en une année.
Avec l’inflation galopante leur pouvoir d’achat sera moins dur en 2022 que celui des petits fonctionnaires de l’administration, les retraités et les impactés de l’informel, les masses laborieuses des ports et des industries extractives.
L’avenir s’annonce de ce côté sombre avec une pandémie qui se prolonge avec son cortège de variants redoutables. Quant à la volonté de Ould Ghazouani de privilégier une grande partie des dépenses de l’Etat au social, c’est une bonne nouvelle pour les ménages pauvres qui vont être maintenus sous perfusion d’allocations sous forme de transferts financiers. Les Mauritaniens veulent surtout la baisse des prix des denrées alimentaires.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 31 décembre 2021)
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