La forte mobilisation du parti de la majorité, l’UPR cette fin de semaine à Nouakchott depuis l’accession au pouvoir de Ould Ghazouani s’inscrit dans le cadre de son soutien au discours de Ouadane du président Ould Ghazouani.
Les observateurs s’interrogent sur le succès de ce rassemblement du parti de la majorité dont les membres sont considérés les plus volatiles sur l’échiquier politique après l’élection du président Ould Ghazouani. Des opportunistes par excellence prêts à changer de camp à chaque fois que le vent souffle. Faut-il rappeler que Ould Ghazouani a bataillé dur pour se débarrasser de l’emprise de l’ex-président Ould Aziz sur l’UPR qu’il avait réussi à redresser seul contre vents et marées pour gagner les batailles électorales, législatives , municipales et régionales.C’est en voulant s’accrocher au pouvoir que Ould Aziz a tout perdu.
Plus de deux après il est aujourd’hui en détention préventive avant de répondre devant un tribunal les 10 années de hold-up des richesses nationales. Ce rappel historique montre que l’UPR n’a pas fini sa mutation.
Les conflits internes entre les partisans nostalgiques de Ould Aziz, du feu Ely Mohamed vall et du génocidaire Ould Taya et ceux qui sont proches du président Ould Ghazouani, pèsent bien entendu sur la politique d’ouverture de Ould Ghazouani. Cette lutte d’influence est en faveur de ces derniers qui ont réussi à faire passer tous les projets de loi au parlement en particulier sur les symboles nationaux et la double nationalité malgré les sonnettes d’alarme de l’opposition.
Le rassemblement de samedi dernier est un marqueur de cette adhésion du parti surtout après le discours de Ouadane du chef de l’Etat considéré comme une étape importante dans la consolidation de l’unité nationale.
Cette unité de façade cache un parti truffé de laudateurs et de forces anti progressistes et racistes qui influencent quelquefois sur des concertations nationales comme celle sur la réforme du système éducatif et participent au blocage du dialogue national. Des ennemis de la République qui ont tendance à faire voter des lois liberticides à l’Assemblée nationale.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 27 décembre 2021)
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