
Deutsche Welle – Une délégation du Conseil panafricain des autorités traditionnelles et coutumières a rencontré le président malien, le colonel Assimi Goïta. Une rencontre qui a eu lieu avant la visite ce mardi (21 décembre) du médiateur de la Cédéao et ancien président nigérian, Goodluck Jonathan. Les chefs traditionnels disent vouloir œuvrer pour que la volonté du peuple malien soit prise en compte.
Une démarche symbolique
Ecouter, échanger et éviter de nouvelles sanctions… ainsi pourrait se résumer la démarche des autorités traditionnelles et coutumières africaines dont une délégation a fait le déplacement à Bamako et rencontré les autorités du pays.
Selon le prince Théophile Tatsitsa Gha, chargé de la mission coopération et paix du Conseil panafricain, les autorités traditionnelles et coutumières n’ont d’autres objectif que d’essayer d’apaiser la situation :
« Le pays est déjà sous le poids de l’insécurité et en dehors de l’insécurité, il y a la pandémie qui s’est aggravée et les sanctions qui pénalisent les populations du Mali. Donc il était important que les chefs traditionnels puissent intervenir auprès de leurs fils, les chefs d’Etats, pour que la situation se calme et le temps aussi que les consultations nationales puissent produire des résultats » explique t-il.
Le Conseil panafricain des autorités traditionnelles et coutumières l’assure : sa démarche s’inscrit dans le prolongement des consultations nationales actuellement en cours au Mali.
Pour le sociologue malien Aly Tounkara, cette initiative est avant tout symbolique. Il explique que « les chefs coutumiers ont ce rôle de symbole dans les sociétés africaines. Ils servent de pont (…) donc s’ils viennent à démarcher les autorités maliennes et les chefs d’Etats de la Cédéao, c’est surtout dans une démarche symbolique vis à vis du statut qu’on leur attribue. »
Marche de manœuvre limitée
Selon son porte-parole, le président du Conseil a adressé une dépêche royale au chef de l’Etat ghanéen qui est le président en exercice de la Cédéao pour faire part des inquiétudes et demander que la voie du dialogue soit privilégiée.
Carole Assignon
Source : Deutsche Welle (Allemagne)
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com