
Courrier international – Au Caire, des spécialistes vont s’atteler à la rédaction en hébreu d’un texte d’explication du texte coranique, après avoir constaté des erreurs de transposition et d’interprétation dans des traductions déjà éditées ailleurs.
Le 1er décembre 2021, le ministre égyptien des waqfs – biens religieux – Mohamed Mokhtar Gomaa a surpris tout son monde en annonçant que son ministère s’attelait à la traduction d’un manuel d’interprétation du Coran en hébreu, rapporte le site du quotidien égyptien Al-Watan.
Le but de cette initiative, éviter toute “déformation” ou de “mauvaises interprétations” dans les traductions du texte sacré, explique le ministre, qui insiste sur le fait qu’il ne s’agit pas d’une traduction littérale en hébreu du texte coranique lui-même, car “le Coran ne peut être lu ou récité qu’en arabe, la langue dans laquelle le texte a été révélé”.
Il s’agit de le rendre accessible “à tous ceux qui veulent étudier et avoir une compréhension plus profonde et plus fidèle du Coran en hébreu”, renchérit un porte-parole du ministère au site panarabe Al-Monitor. Cette traduction sera disponible aussi bien en version papier que sur Internet.
Dans ce contexte, la version anglophone du site panarabe Al-Araby Al-Jadid rappelle qu’un chercheur palestinien avait comptabilisé “300 erreurs” dans une traduction en hébreu du texte coranique éditée en Arabie Saoudite, citant une information d’un autre site panarabe, Arabi 21.
“Une bonne chose pour l’islam”
Ce travail va être piloté par un comité composé de “grands professeurs de la faculté des langues et de traduction de l’université Al-Ahzar”, basée au Caire et considérée comme l’un des hauts lieux de la recherche sur l’islam sunnite.
Le projet, qui a suscité “l’agacement de certains”, doit être vu comme “une bonne chose pour l’islam et les musulmans”, souligne un dignitaire d’Al-Azhar, cité par Al-Watan.