A un peu plus d’une deux semaines de la nouvelle année 2022, le silence abasourdissant du président mauritanien sur les conclusions de la concertation nationale relative à la réforme du système éducatif, est un révélateur d’un pouvoir qui hésite à passer à un système éducatif unique où les LN reprennent leur droit de cité dans l’enseignement.
Les observateurs pointent le manque de volonté manifeste du ministre de l’éducation nationale de passer à la vitesse supérieure pour la création de l’institut pour la promotion des LN ( pulaar, sooninke et wolof) chargé de mettre en œuvre cette réforme avant la fin de l’année. Ce long processus nécessitant avant des textes législatifs et réglementaires organisant cette nouvelle structure. A deux semaines de 2022, c’est le silence surtout de Ould Ghazouani qui est troublant. Aucune allusion à la réforme dans aucun de ses discours ni à la nation à l’occasion du 61ème anniversaire de l’indépendance ni à Ouadane à l’occasion de la 20ème édition du festival des villes nouvelles.
Ce qui laisse penser à des hésitations sur la transcription des LN en caractères latins prônée par les défenseurs de la diversité culturelle mais contestée par une frange chauvine d’obédience nasséro-Baathiste qui réclame les caractères arabes.
Un débat dépassé parce qu’il s’agit d’une réintégration de l’enseignement des LN , une expérimentation déjà réussie par l’Institut des LN dans le cadre de la réforme de 1979 , interrompue en 1989 par le régime génocidaire de Ould Taya.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 13 décembre 2021)
Les opinions exprimées dans cette rubrique n’engagent que leurs auteurs. Elles ne reflètent en aucune manière la position de www.kassataya.com
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com