Les images des femmes dans la rue dans la capitale mauritanienne et à Nouadhibou circulent cette semaine sur les réseaux sociaux. Elles réclament la justice à la suite des violences policières contre les manifestants pacifiques à Bababé et à N’Gawlé, deux localités au Sud de la Mauritanie.
L’ampleur des violences policières et des arrestations arbitraires à Bababé et à N’Gawlé revient comme un effet de boomerang sur les autorités de Nouakchott qui font face depuis plus d’une semaine à des mouvements de contestation et de condamnation dans les deux localités susmentionnées avec en première ligne les femmes debout pour réclamer le limogeage des préfets et commissaires de police, responsables du lynchage de leurs enfants.
Cette mobilisation contre l’Etat policier s’étend aujourd’hui dans la capitale et à Nouadhibou avec la marche des femmes qui réclament la justice et la libération des détenus arbitraires à N’Gawlé. La manifestation pour commémorer le 31ème anniversaire de l’assassinat par l’armée des 28 soldats négro-mauritaniens à Inal et celle contre l’expropriation des terres agricoles, sont protégées par la constitution, le droit de manifester pacifiquement.
Ce vent debout surtout des femmes est révélateur d’une nouvelle citoyenneté qui veut en finir avec toutes les formes d’injustice. C’est l’émergence de la femme mauritanienne combattante de la liberté qui prend le flambeau sur la scène nationale.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 09 décembre 2021)
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