
Deutsche Welle – Avocat spécialiste du droit du travail formé à Hambourg, Olaf Scholz est élu pour la première fois en 1998 au Bundestag.
Il occupera des postes de responsabilité au sein du SPD, le parti social-démocrate, et deviendra par la suite ministre du Travail en 2007, maire de Hambourg, puis ministre fédéral des Finances et vice-chancelier en 2018.
En 2019, Olaf Scholz échouera toutefois à être élu co-président fédéral du SPD notamment parce que considéré comme pragmatique et peu charismatique, il n’est pas parvenu à gagner le cœur des sociaux-démocrates.
L’année suivante pourtant, la direction du parti l’investit à l’unanimité candidat à la chancellerie pour les élections de 2021. Il était en effet le seul poids lourd politique du SPD qui pouvait faire remonter le parti à la traîne dans les sondages.
La méthode Scholz
La manière sérieuse avec laquelle il a mené sa campagne, en profitant notamment de son absence de faux pas contrairement à ses challengers, semble être l’un des secrets du succès d’Olaf Scholz qui a permis au SPD d’arriver en tête des législatives.
Il est désormais appelé à diriger une coalition tricolore qui réunit le SPD, les Verts et le FDP avec un objectif précis.
« Notre objectif est de diriger la première alliance entre sociaux-démocrates, verts et libéraux au niveau fédéral. Une coalition d’égal à égal avec trois partenaires qui apportent leurs forces pour le bien de notre pays, et qui croient au progrès avec la conviction que la politique peut faire la différence » expliquait récemment Olaf Scholz.
Olaf et l’austérité financière
Surnommé « Scholzomat » pour ses discours prononcés comme un automate, Olaf Scholz est toutefois parvenu à améliorer son image. La pandémie de Covid-19 l’a vu renoncer au dogme de l’équilibre budgétaire au profit d’une politique de relance de 130 milliards d’euros. Il a aussi promis de dépenser sans compter pour indemniser les victimes des inondations de juillet.
Par ailleurs, Olaf Scholz est perçu comme le mieux à même de succéder à Angela Merkel en raison de son expérience institutionnelle et de sa capacité à prolonger l’héritage de la chancelière sortante. Il semble aussi avoir la confiance de ses partenaires de coalition. Selon Christian Lindner, chef du parti libéral FDP :
« Olaf Scholz est sensible et fera avancer ce pays sur la base de valeurs claires. Il représentera beaucoup plus de personnes que ceux qui ont voté pour les sociaux-démocrates, les verts ou les libéraux. Et c’est pourquoi Olaf Scholz sera un chancelier fort. »
Carole Assignon
Source : Deutsche Welle (Allemagne)
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