Cette liste de 25 personnalités classées en trois catégories – “dirigeantes, héroïnes et créatrices” – est une “manière de célébrer les femmes et une focale qui permet de comprendre la dynamique du pouvoir” en 2021, poursuit Roula Khalaf.
En plus des dirigeantes de grandes entreprises, comme l’Américaine Mary Barra, de General Motors, le FT met en lumière des femmes aux combats humanistes.
Ngozi Okonjo-Iweala, directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), “a brisé tous les plafonds de verre par l’ampleur de ses compétences, son intégrité absolue et sa bonne humeur”, commente Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne. Ses talents de négociatrice, “sa gestion de la crise alimentaire et financière de 2008-2009 [Okonjo-Iweala était ministre des Finances du Nigeria] et sa détermination à recouvrer les biens spoliés” justifient cette distinction, affirme la Française.
Des militantes pour les libertés fondamentales
Parmi les huit “héroïnes”, on note la présence de la lanceuse d’alerte Frances Haugen, qui a notamment affirmé que Facebook avait délibérément caché des recherches préoccupantes sur l’impact négatif du réseau social sur la santé mentale des adolescentes. Ou encore la militante écologiste ougandaise Vanessa Nakate, qui se voit félicitée par la Suédoise Greta Thunberg : “Elle ne mâche pas ses mots face au pouvoir.”
Des pays en quête de libertés fondamentales ont également vu leur figure féminine représentée : la jeune Hongkongaise prodémocrate Agnes Chow, 25 ans, ou l’Afghane Sotooda Forotan. À 15 ans, “elle a osé se lever pour défendre le droit des filles à aller à l’école”, applaudit la militante pakistanaise Malala Yousafzai.
Celle qui pourrait faire évoluer le droit à l’avortement du Chili, la Mapuche Elisa Loncón Antileo, présidente de l’Assemblée constituante établie en juillet 2021, compte également parmi les femmes citées.
L’émergence de nouveaux combats
Le Financial Times honore aussi onze “dirigeantes”, dont l’Indienne Gita Gopinath, chef économiste au Fonds monétaire international, distinguée pour sa réponse à la récession suivant la crise sanitaire et son volontarisme pour plus de coordination internationale dans la campagne de vaccination contre le Covid-19.
La juriste antitrust américaine Lina Khan se voit féliciter pour son combat contre la mainmise des Gafam et autres géants de la Big Tech.
Le titre compte enfin six “créatrices” qui ont fait bouger les lignes de l’année 2021 en tant qu’autrice, artiste ou directrice artistique. En chef de file, la réalisatrice chinoise Chloé Zhao, récompensée de trois oscars pour Nomadland, “un docu-fiction qui remet en question tous nos clichés sur les sans domicile fixe”, avant de surprendre par la sortie du film Marvel Les Éternels, “un échec retentissant”.
Source : Courrier international
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