Mauritanie : l’opposition commémore le massacre d’Inal à l’occasion du 61ème anniversaire de l’indépendance

A la veille du 28 novembre, fête nationale, l’opposition ne rate pas son rendez-vous historique en commémorant le massacre d’Inal et en interpellant Ould Ghazouani de régler définitivement le passif humanitaire. En première ligne, les FPC, l’UFP et le parti pour la défense de l’environnement qui appellent pour une véritable réconciliation nationale.

La veille du 28 novembre 1990 marque une page sombre dans l’histoire de la Mauritanie. En effet, 28 soldats négro-mauritaniens de la vallée ont été pendus par la soldatesque du régime de Ould Taya. Leur seul crime c’est d’être noir. Cette date qui coïncide avec la fête nationale est devenue ainsi depuis 31 ans, une journée de deuil et de recueillement.

Une journée de grande tristesse notamment pour les veuves et orphelins qui attendent toujours la restitution des dépouilles pour des sépultures dignes, interpellent les FPC qui demandent au président Ould Ghazouani la fin de l’impunité dont bénéficient jusqu’à présent les criminels avec la loi d’amnistie de 1993.

C’est un crime contre l’humanité pour l’UFP qui n’a jamais cessé de témoigner aux victimes et aux ayants droits la compassion et la solidarité agissante face à cette douleur dans une déclaration porteuse d’espoir pour le règlement définitif du passif humanitaire dans le cadre du prochain dialogue politique avec le pouvoir.

Et dans un message diffusé par vidéo relayé par les réseaux sociaux, le président du parti pour la défense de l’environnement dénonce le génocide des noirs contraire aux valeurs de l’islam et appelle tous les guides religieux à dire la vérité sur l’assassinat de ces soldats négro-mauritaniens parce que ce sont des musulmans qui ont assassiné des musulmans. Il demande enfin à Ould Ghazouani de réconcilier tous les Mauritaniens.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

(Reçu à Kassataya.com le 28 novembre 2021)