G5 Sahel : vers des équipements militaires turcs et russes pour le Sahel

Le Niger envisage de s’équiper de drones, d’ avions et de véhicules blindés de la Turquie pour mieux faire face à la recrudescence des attaques meurtrières des Jihadistes. Un choix du président nigérien qui survient après la réception d’hélicoptères russes il y a quelques mois par le Mali.

Ce besoin d’équipements plus militaires que des hommes au Sahel vient d’être rappelé par le général mauritanien de la défense de la sécurité du G5 Sahel confirmant ainsi en filigrane les mauvais résultats de la force conjointe depuis 2017. C’est conscient de cette faiblesse et de la nouvelle réorganisation de Barkhane que le président nigérien, allié important de la France, se tourne maintenant vers d’autres partenaires comme la Turquie pour acheter prochainement des drones, des avions et des véhicules blindés pour mieux faire face aux attaques de plus en plus meurtrières et fréquentes des jihadistes notamment dans la région de Tillabéri, zone dite des 3 frontières ( Burkina-Niger-Mali) et la région de Tahoua, deux régions cibles privilégiées d’Al Qaeda et de l’Etat Islamique.

La Turquie arrive au bon moment où la France est de plus en plus défiée par les peuples maliens et burkinabés comme en témoigne le blocage du convoi de soldats français à Ouagadougou par des manifestants burkinabés. Avant le Niger, la junte militaire putschiste malienne avait réceptionné des hélicoptères russes au moment où la France mettait en garde Bamako contre l’arrivée de mercenaires russes via le groupe privé Wagner.

Incontestablement le Niger et le Mali constituent les deux pays du G5 Sahélien qui payent un lourd tribut de la guerre contre le terrorisme islamiste. Hormis les énormes pertes humaines, les deux états font face à l’une des crises humanitaires sans précédent avec plus d’un million de déplacés.

En définitive, ces nouvelles relations militaro-politiques turques et russes au Sahel apportent un nouveau souffle aux armées nigériennes et maliennes. C’est le demi-échec de l’intervention militaire française au Sahel qui est pointé du doigt. Et au-delà, c’est la Françafrique qui prend du plomb dans l’aile. Le prochain sommet du G5 Sahel promet des débats intéressants.

 

 

 

 

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

 

 

 

(Reçu à Kassataya.com le 21 novembre 2021)

 

 

 

 

 

 

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