
RFI – Troisième volet de notre série dans les territoires administrés par la RASD, la République arabe sahraouie démocratique. À l’hôpital national de Rabouni, en raison de la pandémie de Covid-19, les missions médicales étrangères se sont arrêtées, à l’exception de quelques médecins cubains. Ce qui ajoute de la précarité à une situation où manquent déjà moyens matériels et médicaments.
De notre envoyé spécial à Rabouni,
Un bloc opératoire et une salle de réveil déserts. C’est la norme depuis début 2020 à l’hôpital de Rabouni. Les voies aériennes fermées, les différents chirurgiens français, espagnols ou italiens qui viennent régulièrement opérer ou former des médecins locaux ne peuvent plus gagner les camps.
Parmi les spécialités touchées par la pénurie : l’oncologie, l’oto-rhino-laryngologie, l’anesthésie ou encore la gynécologie. A la maternité, les sages-femmes accompagnent les femmes lors des accouchements, sans supervision obstétrique.
Une petite fille, Mwena, vient à peine de naître. Visiblement éprouvée, sa mère assure que tout s’est bien passé. « Dieu merci ça va. Même pour mon premier enfant, malgré la césarienne, tout s’était bien passé ». Lelah, la sage-femme, affiche un sourire satisfait : « Je suis consciente de ma mission ici. Il manque du monde, mais on fait au mieux. Pour cette petite-fille là, tout s’est bien passé, mais nous avons aussi des cas d’hépatites, alors il faut référer les mères à Tindouf avant la phase d’accouchement. »
Des manques en oxygène et en médicaments
Manquent aussi de l’oxygène et des médicaments, nous explique Mohamed, infirmier, alors que deux patients atteints de bronchites sont branchés aux rares bouteilles disponibles.
Suggestion kassataya.com :
Reportage – Le conflit oublié du Sahara occidental
Sahara occidental [2/5] : la fête de l’Unité, moment de transmission
Source : RFI
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com