La première journée de la concertation nationale sur la réforme de l’éducation nationale à Nouakchott révèle le début de tous ses secrets. Un public éclaté dans des ateliers multiples traitant du même thème, des interventions limitées à 2 ou 3 mn, un échantillon du public de toutes catégories, venu de tous horizons. Autant de couacs relevés par le président des FPC qui vient de suspendre sa participation.
Cette colère du président des FPC invité aux Assises nationales sur la réforme du système éducatif et pourtant son parti n’est pas reconnu officiellement jusqu’ici, est partagé par les observateurs d’autant plus que la question des langues nationales qui tient à cœur le leader négro-mauritanien, ne figure pas sur les sujets de débat qui sont tous libellés en arabe sans la moindre traduction.
Il s’agit d’un blocage communicationnel voulu par les organisateurs en tête le ministère de l’éducation nationale, qui s’inscrit dans le cadre d’une exclusion des non arabes. Autrement dit, le régime de Ould Ghazouani semble ne pas tenir compte des échecs des 5 précédentes réformes en mettant en première ligne son idéologie linguistique arabe au détriment de la diversité culturelle.
C’est une première journée décevante qui augure ce que les observateurs pointent comme une concertation nationale pipée. Le coup d’envoi des assises nationales par Ould Ghazouani est significatif. Il est venu parachever l’arabisation en Mauritanie.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 18 novembre 2021)
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