Courrier Expat – Visas spéciaux, facilités pour obtenir la résidence permanente, réductions d’impôts… Certains pays rivalisent pour attirer les immigrés qualifiés, notamment dans les secteurs où sévissent des pénuries de main-d’œuvre.
Un peu partout dans le monde, des pays cherchent à attirer des étrangers pour pallier le manque de main-d’œuvre dans certains secteurs clés ou pour contre les effets d’une population vieillissante. La pandémie de Covid-19 a poussé de nombreux expatriés à rentrer dans leur pays d’origine. Dans le même temps, elle a donné envie à d’autres de partir, de changer d’horizon, de cadre de travail et parfois même de profession. Mais alors, où partir ?
États-Unis et Canada
L’Amérique du Nord fait souvent rêver les Français. Aux États-Unis, dont les frontières sont désormais ouvertes à condition d’être vacciné ou de présenter un test négatif, les démocrates ont proposé de distribuer les 400 000 cartes vertes (cartes de résident permanent) pas encore attribuées. Ces cartes vertes pourraient venir s’ajouter aux 140 000 permis de résidence permanente qui doivent théoriquement être émis en 2022, explique le Wall Street Journal.
Au Canada voisin, le gouvernement du Québec prévoit de recruter des infirmières à l’étranger et cible particulièrement la France. Le 23 septembre dernier, le gouvernement annonçait des incitations financières totalisant 690 millions d’euros pour recruter le plus rapidement possible 4 300 infirmières et convaincre celles déjà en poste de rester. En tout, le recruteur officiel du gouvernement des professionnels de la santé, Recrutement Santé Québec, a reçu pour 2021-2022 “plus de 4 000 mandats de la part de 28 établissements de santé et de services sociaux, principalement pour les titres d’emploi d’infirmières (3 500 au total), de travailleurs sociaux, d’orthophonistes et de physiciens médicaux”, rapporte Radio-Canada. Le Québec compte accueillir bien plus d’étrangers en 2022, ne serait-ce que pour rattraper les retards de recrutement liés à la pandémie. Le Québec accueillera donc jusqu’à 52 500 étrangers en 2022, explique Le Devoir. Certains secteurs, comme le secteur manufacturier, réclament une ouverture encore plus importante.
Mais attention, qui dit Canada ne dit pas seulement le Québec ! L’Ontario veut donner un coup de pouce aux immigrés formés à l’étranger en leur permettant de recevoir un certificat de travail sans avoir à justifier d’une expérience professionnelle sur place, comme c’était jusqu’alors le cas. Cela concerne une trentaine de professions non liées à la santé ou à des métiers à accréditation obligatoire, tels que les ingénieurs, architectes, plombiers, électriciens, comptables, coiffeurs et enseignants.
Et ailleurs dans le monde ?
Plus près de la France, outre-Manche, la pénurie de main-d’œuvre dans certains secteurs pousse aussi le gouvernement à encourager l’immigration qualifiée. Le gouvernement britannique s’apprête à proposer de nouveaux visas de travail aux professionnels étrangers qualifiés, mais “seulement aux meilleurs”, si l’on en croit The Economist. Pour bénéficier de cette mesure il faut en effet pouvoir se prévaloir d’une offre d’emploi de la part d’une entreprise britannique “à forte croissance” – sans que l’entreprise ait besoin de s’engager dans une longue et coûteuse procédure de parrainage –, avoir étudié dans une des “meilleures universités” étrangères (celles qui figurent au top 50 ou au top 100 des principaux classements mondiaux) ou être un créateur d’entreprise et avoir réussi à convaincre un investisseur crédible.
En Thaïlande, selon le Bangkok Post, le gouvernement veut quant à lui accorder des avantages fiscaux aux experts étrangers dans certains secteurs en pénurie de main-d’œuvre. Il s’agit de diviser par deux le taux d’imposition sur certains salaires.
Source : Courrier Expat
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