Mauritanie : le 28 novembre, une journée de deuil et de recueillement pour la diaspora à Paris

La diaspora mauritanienne s’apprête le 28 novembre prochain à se rassembler entre le parvis des droits de l’homme à la place Trocadéro et l’ambassade de Mauritanie à Paris. Les Mauritaniens en France entendent commémorer la mémoire des 28 soldats négro-mauritaniens assassinés en 1990 sur la base militaire d’Inal, au Nord du pays.

L’autre 28 novembre, journée de deuil et de recueillement pour la diaspora dans la capitale française à l’appel du comité Inal, du Cadre de Concertation des Rescapés Mauritaniens en Europe et aux Etats-Unis et des organisations Mauritaniennes des droits de l’homme et des partis politiques. Alors que le président Ould Cheikh Ghazouani s’apprête à célébrer le 61ème anniversaire de l’indépendance, les veuves et orphelins des 28 soldats négro-mauritaniens assassinés sur la base militaire d’Inal dans la nuit du 27 novembre 1990 pour fêter l’indépendance vont s’incliner devant leur mémoire.

Les familles des victimes   entendent faire de cette journée, un deuil national et réclamer aux autorités de Nouakchott la fin de l’impunité qui passe par l’abrogation de la loi d’amnistie de 1993, chape de plomb sur ces massacres. Triste journée pour le collectif des veuves à Nouakchott dans l’attente depuis plus de 30 ans des corps de leurs maris pour des sépultures dignes.

Les observateurs rappellent que le gouvernement mauritanien sous le régime de Ould Aziz avait annoncé l’ouverture d’une enquête pour localiser les tombes. Mais depuis 2011 c’est le silence. La découverte d’un charnier de 15 squelettes ligotés au Nord du pays par des orpailleurs ont été vite déblayés par des bulldozers pour faire disparaître rapidement les traces.

La diaspora ne sera pas en reste pour interpeller la communauté internationale sur ce génocide mauritanien sous le régime de Ould Taya exilé au Qatar et dont les plaintes internationales trainent toujours dans les tribunaux belges et français.

Un pas vient d’être franchi par les Nations-Unis qui se sont rétractées après avoir nommé le présumé génocidaire mauritanien le colonel Ould Mbarek au poste d’émissaire pour la MINUSCA à Bangui en RCA. Une victoire morale pour tous les rescapés des années de braise de 86 à 91.

 

 

 

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

 

 

(Reçu à Kassataya.com le 15 novembre 2021)

 

 

 

 

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