
Le ministre mauritanien de l’éducation nationale a pris son bâton de pèlerin cette semaine pour une concertation avec les partis politiques, les associations culturelles nationales et les syndicats du département pour préparer les États généraux.
Ces rencontres du ministre de l’Éducation nationale avec ses différents acteurs, sont considérées par les observateurs comme une première étape importante dans le processus de la réforme du système éducatif. Les partis politiques, les associations culturelles nationales ( pulaar, sooninke et wolof), les syndicats de l’enseignement constituent le triptyque de la contestation d’un système éducatif jusqu’ici à double vitesse avec la quasi disparition de l’école publique au profit du privé.
Résultats au bout de 5 réformes depuis l’indépendance, 8 pour cent seulement de bacheliers toutes séries confondues en 2021. Et 4 pour cent des enseignants sont capables de transmettre 80 pour cent des savoirs aux élèves. Défaillance à tous les niveaux. Les associations nationales culturelles sont en première ligne pour plaider l’officialisation des LN et leur réintégration dans l’enseignement. C’est le véritable talon d’Achille du ministre de l’Éducation nationale qui devra tenir compte de cette réalité de la diversité culturelle mauritanienne. Les Etats-généraux devront aller dans ce sens. A défaut, cette négation des cultures négro-mauritaniennes pourrait basculer le pays dans un chaos sans fin et une Mauritanie monocolore.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 13 novembre 2021)
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