Agression de Kheira Hamraoui : Aminata Diallo conteste les accusations

Suite à cette affaire, le PSG a demandé le report du match qu'il doit disputer dimanche 14 novembre contre son grand rival à Lyon.

Le HuffPost – La joueuse du Paris Saint-Germain Aminata Diallo “conteste formellement les accusations”, dont elle a fait l’objet après l’agression dont sa coéquipière Kheira Hamraoui a été victime la semaine dernière, a indiqué vendredi 12 novembre son avocat à l’AFP.

“Aminata Diallo a appris avec stupéfaction qu’elle est soupçonnée d’être liée à l’agression dont elle et sa coéquipière Kheira Hamraoui ont été victimes le 4 novembre dernier. Elle conteste formellement ces accusations”, indique l’avocat dans un communiqué transmis à l’AFP.

“Aminata Diallo déplore la mise en scène parfaitement artificielle d’une rivalité entre elle et Kheira Hamraoui qui justifierait qu’elle s’en soit prise à sa coéquipière. Cette théorie ne correspond en rien à la véritable nature de leur relation”, ajoute maître Mourad Battikh, balayant l’hypothèse d’un guet-apens orchestré par sa cliente afin de profiter d’une blessure d’Hamraoui qui évolue au même poste qu’elle.

Kheira Hamraoui, internationale française de 31 ans, a subi une agression dans la soirée du 4 novembre en rentrant avec Aminata Diallo d’un dîner organisé par leur club.  La joueuse a été “rouée de coups sur les jambes avec une barre de fer” par deux hommes qui ont pris ensuite la fuite, selon la procureure de Versailles, au sud-ouest de Paris. Son équipière Aminata Diallo, témoin de la scène, a été interpellée mercredi 10 novembre puis placée en garde à vue, avant d’être relâchée le lendemain sans qu’aucune charge ne soit retenue contre elle.

 

“Pistes bien plus sérieuses”

 

“D’autres pistes bien plus sérieuses sont à ce jour envisagées par les enquêteurs n’impliquant nullement ma cliente”, affirme son avocat. “Aminata Diallo regrette l’emballement médiatique qui l’a d’ores et déjà condamnée, sans fondement, et elle rappelle qu’elle n’hésitera pas à défendre ses droits en justice si nécessaire contre toute diffamation”, poursuit-il.

Diallo, elle aussi internationale française âgée de 26 ans, avait répondu sans avocat aux enquêteurs de la brigade de répression du banditisme de la police judiciaire de Versailles. “Elle a pleinement coopéré en facilitant le travail des enquêteurs et est ressortie libre”, rappelle son avocat. Joint au téléphone par l’AFP, maître Mourad Battikh a expliqué que sa cliente ”était profondément heurtée par l’emballement médiatique autour de cette affaire”.

Ce samedi 13 novembre, plusieurs médias évoquent d’ailleurs une autre piste désormais favorisée par les enquêteurs: celle d’une vengeance d’ordre privé contre Kheira Hamraoui. Comme le rapportent notamment L’Équipe et Le Parisien, les deux coéquipières ont effectivement déclaré lors de leurs auditions avoir entendu les agresseurs faire référence à des “hommes mariés” pour justifier le déferlement de violence. L’hypothèse de représailles contre Hamraoui intéresse ainsi la police qui a également eu vent de coups de téléphone d’un homme évoquant auprès de coéquipières de Kheira Hamraoui des affaires sentimentales concernant la joueuse parisienne.

Cette affaire a aussi un impact sur le Paris SG qui doit disputer dimanche 14 novembre le match au sommet du Championnat de France féminin contre son grand rival à Lyon, sorte de finale aller d’un championnat où les deux équipes dominent outrageusement le classement. Le club parisien avait demandé le report du match, mais la FFF (Fédération française de football) qui organise la D1 féminine n’a pas accédé à la demande. L’AFP précise que ce refus tient notamment à la diffusion de la rencontre en prime time sur Canal+ ainsi qu’à une demande “tardive” du club parisien.

 

Mises au repos

 

Les deux joueuses du PSG concernées par le guet-apens ne se sont pas entraînées vendredi, a-t-on appris auprès du club. Mises au repos, les deux milieux de terrain devaient rencontrer dans la journée Ulrich Ramé, le manager de la section féminine.

Vendredi matin, la séance d’entraînement s’est déroulée à huis clos au centre d’entraînement de Bougival, près de Paris, où un dispositif de sécurité avait été mis en place.

De son côté, un ami des deux joueuses, également interrogé dans le cadre de l’enquête, a assuré qu’il n’avait “absolument rien à voir avec cette agression”: “Il a expliqué qu’il connaissait effectivement les deux joueuses, et qu’il avait eu des contacts téléphoniques avec elles dans le passé, mais sans aucun rapport avec cette affaire”, a indiqué à l’AFP son avocat Frédéric Lalliard.

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Source : Le HuffPost

 

 

 

 

 

 

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