Mauritanie : le prix national des droits de l’homme refait polémique

Désormais le prix national des droits de l’homme centralisé sur la cohésion sociale, est supervisé par la commission nationale des droits de l’homme ( CNDH) et élargi aux ministères concernés et les organisations nationales des droits de l’homme spécialisées en cohésion sociale.

 

 

Cette nouvelle mouture qui dessine les contours du prix national des droits de l’homme décidée lors du dernier conseil des ministres, est considérée par les observateurs comme une volonté politique d’écarter les organisations nationales indépendantes des droits de l’homme et tous les militants anti-esclavagistes et la diaspora militante. Le maître d’œuvre de ce prix , la CNDH est jugée proche du pouvoir. En centralisant le prix sur la cohésion sociale, le gouvernement se tire une balle dans le pied.

C’est l’hypocrisie flagrante de la politique discriminatoire de Ould Ghazouani qui est pointée du doigt. Les émeutes récentes de R’Kiz ont révélé des cas de tortures de jeunes prisonniers. Et aujourd’hui la quasi-totalité des manifestations pacifiques sont réprimées par les forces de l’ordre. Le gouvernement mauritanien est hors-jeu sur toutes les lignes tant que les négro-mauritaniens et les haratines qui représentent plus de la moitié de la population, sont toujours marginalisés et exclus des plus hautes responsabilités de l’Etat, de l’armées et des forces de sécurité. C’est un prix qui façonne plus l’image du régime de Ould Ghazouani que le renforcement de l’unité nationale.

 

 

 

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

 

 

 

 

(Reçu à Kassataya.com le 04 novembre 2021)

 

 

 

 

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