En demandant l’endurance aux partis qui vont participer à la prochaine concertation nationale et de mettre de côté leurs agendas politiques, le président du parti de la majorité l’UPR annonce la couleur d’un dialogue politique qui laisse planer le strict respect de la feuille de route édulcorée par la coordination parlementaire et des forces politiques extraparlementaires.
Les soupçons de dés pipés pèsent sur la prochaine concertation nationale même si le président de l’UPR clame tout haut qu’il n’y aura ni exclusion ni discrimination à l’ouverture de la réunion préparatoire cette semaine à Nouakchott de ce grand rendez-vous national où pourtant les observateurs continuent de s’interroger sur la participation de la société civile et d’autres leaders indépendants.
Un pré-dialogue qui démarre déjà mal avec l’absence des deux principaux leaders de l’opposition démocratique Ould Maouloud de l’UFP et Ould Daddah du RFD pour des raisons de calendrier et la présence de forces politiques obscures comme le parti Sawab et le parti national Ribat auquel l’ex-président Ould Aziz a adhéré.
A l’inverse l’Alliance des 5 partis de l’opposition avertit qu’elle ne sera jamais le dindon de la farce. Pré-dialogue ou pas, elle n’entend pas participer au dialogue national si toutes les questions qui concernent la cohabitation ne sont pas à l’ordre du jour. En définitive, ces préparatifs des organisateurs n’auront de sens que si toutes les forces vives mauritaniennes sont invitées à participer aux débats. C’est l’avenir de la Mauritanie qui est en jeu.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 29 octobre 2021)
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