Les journalistes mauritaniens en première ligne à Nouakchott cette semaine pour envoyer un message de fermeté au parlement qui va examiner le 8 novembre prochain en seconde lecture la loi sur la cybersécurité considérée liberticide.
Au lendemain de cette journée consultative entre les journalistes et leur ministère de tutelle dans la capitale mauritanienne, un blogueur est déféré en prison à Nouadhibou pour avoir critiqué la politique du chef de l’Etat et de son gouvernement sur sa page Facebook. C’est un premier signe que la loi sur l’offense du président de la République et le moral des forces armées et de sécurité risque de faire des victimes de l’oppression du régime voire de la discrimination.
A l’unanimité, les journalistes rejettent le caractère sécuritaire de cette loi qui porte atteinte au métier de journaliste surtout pour les indépendants qui refusent de se soumettre à la censure et au contrôle. Si elle est adoptée par le parlement le 8 novembre prochain sans amendements, ce sera un recul de la profession et un retour à une seule presse publique, caisse de résonance du régime de Ould Ghazouani et une porte ouverte à tous les abus du régime. C’est un net recul de la démocratie avec la HAPA comme seul gendarme des médias qui va continuer à empiéter sur la liberté d’expression.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 27 octobre 2021)
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