Le gouvernement mauritanien se dirige enfin vers les états généraux de l’éducation nationale qui devront aboutir sur une nouvelle loi de la réforme du système éducatif avant la fin de l’année 2021. C’est du moins ce qui ressort en substance du dernier conseil des ministres à Nouakchott.
Cette volonté politique du gouvernement mauritanien d’apporter des réponses à six réformes de l’éducation nationale qui n’ont pas pu dégraisser le Mammouth, c’est-à-dire un système éducatif vieux de plus de 60 années et dont les résultats sont catastrophiques ces deux dernières décennies comme en témoignent les résultats du Bac 2021 avec 8 pour cent seulement de réussite toutes séries confondues.
C’est la base du système c’est-à-dire le Fondamental qui ne marche plus avec 4 pour cent seulement des enseignants qui peuvent transmettre 80 pour cent des connaissances aux élèves selon une dernière enquête du ministère de l’éducation nationale qui entend maintenant s’attaquer aux causes et aux conséquences du niveau faible des élèves et des enseignants.
Plus de 10 ans après les derniers états généraux de l’éducation, le processus de la consultation de tous les acteurs régionaux et nationaux est en mode accéléré pour aboutir avant la fin de l’année 2021 à une nouvelle loi de la réforme du système éducatif et un plan décennal pour l’amélioration du secteur.
C’est un nouvel espoir pour la refonte d’un système éducatif à double vitesse qui passe nécessairement par la réintégration des langues nationales( pulaar, sooninké et wolof) dans l’enseignement.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 14 octobre 2021)
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