Plus que quatre-vingt jours…

« La presse se meurt, la presse est morte ». Combien de fois aura-t-on entendu cette litanie ? Depuis quelques années, en effet, la presse privée est au bord du gouffre. Si elle n’y est pas déjà.

À la baisse des ventes – un phénomène mondial dû à la concurrence d’Internet –, l’absence d’une régie publicitaire capable de lui garantir un minimum de revenus pour faire face à des charges incompressibles, l’insignifiance du fonds d’aide alloué par l’État, la floraison de journaux-cartables encouragée par le pouvoir pour discréditer encore plus ladite presse libre, s’est ajoutée la décision inique concoctée par les âmes damnées du régime d’Ould Abdel Aziz – Ould Djay et Ould Hademine, pour ne pas les nommer – d’interdire à toutes les structures publiques et parapubliques de souscrire le moindre abonnement à celle-là. Une particulièrement cynique façon de les pousser à mettre la clé sous la porte. Et ils ont failli réussir.

N’eût été la volonté de fer affichée par les journaux les plus anciens de son paysage médiatique et grâce au soutien de quelques mécènes, notre pays allait se retrouver sans journaux indépendants, après avoir occupé plusieurs années de suite la première place du classement RSF pour la liberté de presse.

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Ahmed Ould Cheikh

 

 

 

 

Source : Le Calame (Le 12 octobre 2021)

 

 

 

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