Humanitaire – Le G20 s’engage à aider l’Afghanistan pour éviter une catastrophe économique

Courrier internationalLors d’un sommet organisé en urgence mardi 12 octobre, les 20 pays les plus riches du monde se sont dits déterminés à lutter contre la crise humanitaire en Afghanistan, même si cela signifie devoir coordonner leurs efforts avec les talibans. Une reconnaissance officielle des nouveaux maîtres du pays n’est toutefois pas à l’ordre du jour.

Alors que la population civile afghane fait face à une crise humanitaire imminente, la communauté internationale est confrontée à un dilemme : “Comment venir en aide au peuple afghan sans reconnaître le gouvernement taliban”, résume la BBC.

 

Lors d’un sommet organisé en urgence, mardi 12 octobre, par les pays du G20, les participants se sont mis d’accord à l’unanimité sur la nécessité d’atténuer en priorité la crise en Afghanistan, où les ressources financières des banques s’épuisent, les salaires des fonctionnaires ne sont plus versés et les prix des produits alimentaires s’envolent, faisant craindre une vaste famine. “C’est très compliqué d’imaginer comment aider le peuple afghan sans impliquer les talibans […] mais cela ne veut pas dire les reconnaître”, a déclaré Mario Draghi, le président du Conseil italien et l’hôte du sommet.

Les Européens veulent “éviter un effondrement de l’Afghanistan”

 

L’aide internationale sera, en grande majorité, chapeautée par les Nations unies. Mais il y aura également une aide directe, de pays à pays, malgré le refus de la plupart des gouvernements de reconnaître officiellement le pouvoir taliban. L’Union européenne a notamment promis de fournir un milliard d’euros. “Les Européens cherchent à éviter” avant tout “un ‘effondrement’ de l’Afghanistan”, explique le quotidien belge L’Écho.

“L’administration Biden maintient”, elle, “une position prudente concernant le fait d’apporter un soutien accru au pays dirigé par les talibans”, remarque le New York Times. “Elle est encore en train de définir son approche face à un gouvernement afghan dirigé par un groupe qui a combattu les États-Unis pendant vingt ans”. Mardi, elle a invité le G20 à concentrer ses efforts sur la lutte contre le terrorisme et le transfert en toute sécurité des demandeurs d’asile et des ressortissants étrangers hors d’Afghanistan.

 

“L’octroi d’une reconnaissance diplomatique” n’est pas “imminente”

 

Les États-Unis et l’UE ont aussi rencontré pour la première fois mardi une délégation de talibans à Doha. Là encore, une source proche de l’administration Biden a affirmé au New York Times que les responsables américains avaient mis l’accent sur la lutte contre le terrorisme et l’exfiltration sécurisée de personnes hors d’Afghanistan. En revanche, “des décisions plus importantes et beaucoup plus lourdes”, demandées par les talibans, “telles que l’octroi d’une reconnaissance diplomatique ou le déblocage de milliards de dollars d’avoirs afghans gelés, ne sont pas imminentes”.

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Noémie Taylor-Rosner

 

 

 

Source : Courrier international

 

 

 

 

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