Mauritanie :  les émeutes de R’Kiz cachent d’autres révoltes sociales en gestation

L’opinion publique mauritanienne assiste depuis plus d’une semaine à des retombées sans précédent des émeutes de R’Kiz considérées par les observateurs comme l’une des plus graves crises sociales du régime de Ould Ghazouani. D’autres crises sous-jacentes se profilent à l’horizon.

La manifestation de 2000 infirmières cette semaine à Nouakchott qui réclament une justice dans leur corps de métier est un message envoyé à leur ministère de tutelle pour accélérer leur bonne intégration dans la fonction publique. La coordination des infirmières et des sage-femmes exige des contrats de travail ouverts avec assurance maladie. Derrière cette catégorie socioprofessionnelle de la santé se cache une autre revendication menée par plus de 120 de médecins généralistes en chômage depuis plus d’une année et qui se battent pour leur intégration dans la fonction publique.

Un autre secteur en ébullition, l’éducation nationale. La réforme de l’enseignement ne fait pas l’unanimité au sein des enseignants du Fondamental et du secondaire qui s’estiment être trompés par le gouvernement comme en témoigne la déclaration cette semaine à Nouakchott de 8 syndicats d’enseignants qui pointe l’oubli de leurs revendications sur l’amélioration de leurs conditions sociales et de travail dans le plan d’action du projet national. Le gouvernement est attendu également sur sa nouvelle politique de maîtrise des prix des denrées alimentaires avec le nouveau mécanisme de régulation qui n’a pas encore pris effet.

Ce sont les populations les plus démunies qui continuent de subir la loi des commerçants. La vigilance des femmes leaders pour l’égalité et la justice de la capitale n’est plus à démontrer. Elles sont descendues dans la rue pour exiger la baisse des prix. Et derrière ce mouvement féministe c’est la violence faites aux femmes qui est également visée pour interpeller le gouvernement à agir contre les criminels violeurs qui ne sont pas inquiétés par la justice. Enfin les observateurs s’attendent à des mécontentements de responsables administratifs et des sociétés d’Etat la SOMELEC et la SNDE et du ministère de la santé, limogés pour fautes lourdes.

 

 

 

 

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

 

 

(Reçu à Kassataya.com le 30 septembre 2021)

 

 

 

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